Les cookies non-sollicités ont la vie dure, mais les sanctions pécuniaires commencent à tomber

En France, les éditeurs de sites web – au premier rang desquels une quarantaine mis en demeure en juillet par la Cnil, après une vingtaine en mai – sont censés s’être mis en conformité depuis le 6 septembre. La Grande-Bretagne, elle, tente de réhabiliter les cookies.

Permettre aux internautes et aux mobinautes de refuser les cookies aussi simplement que de les accepter. Telle est la philosophie des « Cnil » européennes, conformément à la directive sur la protection des données électroniques (ePrivacy) et le règlement général sur la protection des données (RGPD). En France, après une soixantaine de mises en demeures sur les cookies par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), présidée par Marie-Laure Denis (photo), les sociétés et organisations contrevenantes à la nouvelle réglementation sur les cookies avaient jusqu’au 6 septembre pour s’y conformer.

Vidéos courtes au Mipcom : le format qui en impose

En fait. Du 13 au 16 octobre, s’est déroulé à Cannes la 30e édition du Marché international des contenus audiovisuels (Mipcom), organisé par l’anglo-néerlando-américain Reed Elsevier : plus de 4.500 acheteurs, dont 1.000 du monde digital, et 13.500 visiteurs s’y sont rendus. Le contenu court s’impose.

En clair. La jeune génération tweete en 140 caractères et apprécie ce qui est bref,
court et concis. C’est le secret des Internet Natives, plus agiles à cliquer que leurs aînés à zapper. Ce n’est pas un hasard si Twitter et Maker Studios faisaient partie
des « keynotes » du 30e Mipcom. « Il y a un déplacement massif de la télévision traditionnelle vers les vidéos courtes sur Internet », a déclaré Ynon Kreiz, PDG de Maker Studios depuis mai 2013, lui qui fut PDG d’Endemol et auparavant encore ancien dirigeant Fox Kids Europe.
Maker Studios, qui est une start-up créée en 2009 et rachetée en mars dernier par Disney pour un demi-milliard de dollars (1), diffuse plus de 55.000 chaînes de vidéos sur YouTube et Dailymotion – également accessibles via son site web Maker.tv ou sa
« Maker box ». Il s’agit d’un Multi-Channel Networks (MCN), ou réseau multi-chaînes, dont le principe de diffusion sur YouTube ou sur Dailymotion, s’impose dans le paysage audiovisuel mondial (PAM) et revendique des audiences massives – 8,5 milliards de vues par mois et plus de 550 millions d’abonnés dans le monde pour Maker Studios –
à faire pâlir les chaînes traditionnelles mais très recherchées par les annonceurs. Les vidéos de ces chaînes sont courtes et très appréciées des jeunes de 15-25 ans : elles durent le plus souvent moins de 4 minutes, voire autour de 2 minutes, plébiscitées par les mobinautes. En France, où l’on compte quelque 35 millions de personnes regardant des vidéos sur Internet, Maker Studios arrive en huitième position des sites vidéo (2) avec 7,4millions de visiteurs uniques sur un mois (en juillet 2014, selon ComScore). Pour Ynon Kreiz, « les formats courts sont des nouveaux médias » qui sont destinés à être partagés sur les réseaux sociaux et à monétiser avec de la publicité ultra-courte.

Maturité des web-programmes

Vous êtes déjà en 2020, Par Jean-Dominique Séval*

JD SévalLe programme qui fait le buzz ces jours-ci, bien plus que qu’un simple bourdonnement d’ailleurs puisqu’il s’agit d’un véritable phénomène médiatique, est celui de tous les records. Notamment celui d’être le premier web-programme à tenir en haleine plusieurs centaines de millions d’internautes, un véritable record d’audience au niveau mondial.
Le secret de ce succès tient à quelques recettes terriblement efficaces : une web-série événement, mettant en scène quelques vedettes hollywoodiennes et s’appuyant sur une action haletante se déroulant dans plusieurs capitales.

« La différence entre programmes-télé et web-programmes n’est plus nécessaire pour distinguer des contenus financés par des groupes médias intégrés. »