Adobe fête ses 35 ans en pleine forme grâce à ses acquisitions et à la croissance de ses abonnements

L’éditeur de logiciels de création, cofondée il y a 35 ans par Charles Geschke et John Warnock, a basculé avec succès dans le cloud pour y vendre par abonnements ses célèbres logiciels – Photoshop, Acrobat, Illustrator, … Son PDG, Shantanu Narayen, dispose d’une trésorerie confortable pour d’éventuelles nouvelles acquisitions.

Charles Geschke vient d’avoir 78 ans, le 11 septembre dernier. C’est le cofondateur avec John Warnock du numéro un des logiciels graphiques Adobe Systems – il y aura 35 ans en décembre de cette année. Photoshop, Acrobat, Illustrator, InDesign, Dreamweaver, Flash, …, mais aussi le langage PostScript : tous ces outils de création sont reconnus et utilisés mondialement dans la création,
le développement, les médias, le marketing, la communication et l’audiovisuel. Bien qu’il n’ait plus de fonctions opérationnelles dans le groupe depuis son départ à la retraite en 2000, Charles Geschke en a été néanmoins président du conseil d’administration jusqu’en janvier dernier.
Depuis le début de l’année, Shantanu Narayen (photo) lui a succédé tout en conservant ses fonctions de directeur général d’Adobe qu’il assume depuis décembre 2007. Cet Indien de 54 ans, né à Hyderabad, fêtera l’an prochain ses 20 ans chez Adobe Systems.

La stratégie de Vivendi reste dans le flou artistique

En fait. Le 25 avril, lors de l’assemblée générale de Vivendi à L’Olympia, les actionnaires ont voté à 82 % des suffrages exprimés pour la reconduction pour quatre ans de Vincent Bolloré comme administrateur du conseil de surveillance du groupe qu’il préside depuis 2014. Mais pour quelle stratégie ?

En clair. La stratégie du conglomérat français Vivendi n’est finalement pas plus claire depuis que Vincent Bolloré (photo de gauche) a succédé, il y a près de trois ans, à Jean-René Fourtou à la présidence de son conseil de surveillance. Pourtant, l’homme d’affaire breton, devenu actionnaire de référence de Vivendi (20,6 % du capital et 29 % des droits de vote), a été renouvelé comme administrateur pour une durée de quatre années. Certes, le groupe coté du bas de la liste du CAC 40 s’est bien délesté de ses activités télécoms (SFR, Maroc Telecom et GVT) avec l’ambition de devenir « un groupe mondial, champion français des médias et des contenus ». Mais sa stratégie reste encore floue (1) en termes de développements en Europe (participations dans Telecom Italia, Mediaset, Telefonica) et d’acquisitions réalisées (Gameloft, Dailymotion, …) ou futures (Ubisoft, Havas, …).

Lee Jae-yong (alias Jay Y. Lee), le discret héritier de Samsung, est attendu au tournant en 2017

L’année 2017 sera décisive pour le conglomérat familial Samsung créé il y a près de 80 ans. Discret, Lee Jae-yong – petit-fils du fondateur – est propulsé à la tête du groupe et de sa plus célèbre filiale : Samsung Electronics. Mais le n°1 mondial de la high-tech est au bord de la scission et mêlé à un scandale d’Etat.

(A l’heure où nous avons publié cet article dans EM@, nous apprenions qu’un mandat d’arrêt contre Jay Y. Lee était demandé. Le 19 janvier, la justice sud-coréenne refusait de délivrer ce mandat d’arrêt. Le 17 février, le « prince héritier » a été arrêté.)

Abus de position dominante de Google en Europe : la conciliation impossible ?

La nouvelle commissaire européenne à la Concurrence, la Danoise Margrethe Vestager, tranchera-telle le cas Google avant mai 2015, date à laquelle Bruxelles présentera sa « stratégie numérique » pour l’Europe ? En tout cas, cette affaire n’a qu’assez duré et exige une « mesure proportionnée ».

Par Katia Duhamel, avocat, cabinet Bird & Bird

La fronde européenne est allée jusqu’à voir le Parlement adopter le 27 novembre dernier, une résolution, non contraignante, appelant sans le nommer à démanteler Google, en vertu des règles de concurrence établies dans l’Union européenne (UE). La résolution intitulée « pour
la défense des droits des consommateurs sur le marché numérique » (1) a été votée à une large majorité des eurodéputés et elle « appelle la Commission [européenne]
à envisager des propositions afin de séparer les moteurs
de recherche des autres services commerciaux ».

TF1 mise sur la diversification numérique

En fait. Le 23 octobre, la direction de la première chaîne de télévision française annonce par un communiqué laconique que « TF1 et [son DG] Axel Duroux ont décidé de se séparer d’un commun accord pour divergence de vues stratégiques sur la conduite de l’entreprise ».

En clair. Axel Duroux sera resté finalement moins de deux mois à TF1 en tant que directeur général. Reste seul maître à bord Nonce Paolini, à la tête de la chaîne depuis maintenant plus de deux ans. Le « différend » qui les a opposés est étroitement lié à la stratégie numérique à adopter. Pour Nonce Paolini, TF1 doit se diversifier pour compenser la tendance baissière de son audience (passée de plus de 30 % de part de marché il y a deux ans à 26,4 % aujourd’hui) et affronter une concurrence accrue des chaînes de la TNT et du Web. Pour Axel Duroux, TF1 devait au contraire de concentrer sur son métier historique pour retrouver les niveaux d’audience d’antan et ne pas se contenter des résultats actuels. Les deux dirigeants n’étaient pas d’accord notamment sur la diversification dans la radio numérique. En 2008, le groupe TF1 a déposé trois dossiers de candidature qui ont été retenus : LCI Radio, Wat Radio et Plurielles Radio. Au-delà du problème de partage de responsabilités entre les deux numéros un – le management à Nonce Paolini et les programmes à Axel Duroux (1) –, c’est tout l’avenir de TF1 qui est en question. Le système d’oligopole de l’ancien PAF (2) vole en éclats sous l’impulsion de la diffusion numérique et d’une concurrence des nouveaux écrans « délinéalisés ». L’audience télé se fragmente, y compris vers les ordinateurs et les mobiles. Après l’ancien tandem Le Lay-Mougeotte de TF1 qui n’avait pas cru à la TNT, Nonce Paolini veut rattraper le retard en rachetant pour 200 millions d’euros au groupe AB les chaînes gratuites TMC (3) et NT1. La veille de l’officialisation de l’éviction d’Axel Duroux, Nonce Paolini a décrit – lors d’un colloque NPA Conseil-Le Figaro – une « stratégie multi-supports » avec la télévision via le réseau ADSL (ou IPTV), les téléphones mobiles multimédias à l’aide du Player TF1 ou encore MyTF1 – déjà proposé sur la Bbox de Bouygues Telecom – pour des services de vidéo à la demande (VOD) ou de télévision de rattrapage (catch-up TV). Sans oublier les sites web à commencer par TF1.fr, mais aussi le site d’échange Wat ou encore Overblog. TF1, qui a lancé le 9 novembre un nouveau portail d’information – Excessif.com – sur le cinéma, les séries, les DVD et les jeux vidéo, est en passe de devenir un « groupe audiovisuel global » et de « dépasser la seule chaîne de télévision pour gagner la bataille des contenus sur tous les écrans ». @