iTunes n’a pas fêté ses 20 ans le 9 janvier 2021,et pour cause : iTunes est mort, mais bouge encore

C’est le 9 janvier 2001 – il y a deux décennies – que feu Steve Jobs avait présenté iTunes, soit neuf mois avant de lancer l’iPod, le baladeur qui redonna des couleurs à la pomme. De player musical au format MP3, iTunes est devenu le couteau suisse multimédia d’Apple, avant d’éclater en 2019.

Steve Jobs (photo) n’a pas inventé iTunes puisque le lecteur de musiques au format MP3 existait déjà depuis juin 1999 sous le nom de « SoundJam MP », un player développé par Jeff Robbin et Bill Kincaid qui en avaient confié l’édition à Casady & Greene (C&G), spécialisé dans les logiciels Macintosh (Crystal Quest, Spreadsheet, …). L’ancien président cofondateur d’Apple a aussitôt jeté son dévolu sur SoundJam MP en rachetant ses lignes de code en 2000, point de départ d’iTunes.+

Radios publiques et privées dans « le » Cosmos

En fait. Le 23 novembre, six groupes français de radios – Lagardère (dont Europe 1), M6 (dont RTL), NRJ, Radio France (dont France Inter), NextRadioTV (dont RMC) et Les Indés Radios (129 stations) – ont annoncé le lancement au printemps 2021 de la plateforme « Radioplayer France », pilotée par leur société commune : Cosmos.

En clair. Selon nos informations, les six groupes de radio ont constitué une société commune baptisée Cosmos, au capital de laquelle ils sont à parts égales. Elle a été formellement créée en septembre dernier mais ses activités ont démarré dès juillet avec quatre premiers groupes fondateurs : Lagardère News (Europe 1, Virgin Radio, RFM), le groupe M6 (RTL, RTL2, Fun Radio), Radio France (France Inter, France Info, France Bleu, France Musique, Fip), et le groupement d’intérêt économique Les Indés Radios (129 stations indépendantes).
Sont ensuite venus se joindre à Cosmos deux autres groupes : NRJ Group (NRJ, Nostalgie, Chérie, Rire & Chansons) et NextRadioTV, filiale d’Altice Média (RMC, BFM). Cosmos est domiciliée chez le GIE Les Indés Radios, dont le président, Jean-Eric Valli (par ailleurs président de Groupe 1981 aux radios locales et régionales), est aussi président de la nouvelle société par actions simplifiée (SAS). Cela faisait trois ans que cet ancien des radios libres (Vibration, Start), cofondateur en 1992 des Indés Radios (1) et président du groupe 1981 (Oüi FM, Voltage, Forum, Latina, Vibration, …), cherchait à rassembler les radios privées et publiques (réseaux nationaux et indépendants) autour d’un player unique pour « s’imposer face aux géants du Web ». Jean-Eric Valli pressait les éditeurs de radio en France à « s’inspirer rapidement du modèle de Radioplayer au Royaume-Uni ». Les six groupes, ouverts à d’autres, ont finalement adopté la plateforme Radioplayer créée par un transfuge de la BBC (2), Michael Hill, que Edition Multimédi@ a contacté. « UK Radioplayer Ltd est une société à but non lucratif “à responsabilité limitée par garantie”. C’est un format d’association où il n’y a pas d’actionnaires, juste des “membres”. Ce sont la BBC (partenaire à 50 %), Global Radio (28 %), Bauer Media (11 %) et Radiocentre (11 %) », nous explique-t-il. Les radiodiffuseurs partagent leurs flux avec Radioplayer qui ne diffuse rien mais s’assure que ces flux et métadonnées (identité de la station, logo, streams, podcasts, etc.) soient disponibles gratuitement dans les voitures, les récepteurs numérique (3), les enceintes connectées, les assistants vocaux, les applications mobiles et le site web, comme en France Radioplayer.fr. Et chaque station garde la maîtrise de sa diffusion et de ses « géo-restrictions » (4). Radioplayer compte maintenant 14 pays sous licence. @

Les réformes de France Télévisions et Radio France passent par la diffusion numérique moins coûteuse

L’audiovisuel public – France Télévisions et Radio France en tête – n’a plus vocation à être diffusé uniquement sur respectivement la TNT et la FM. L’Etat actionnaire pousse les deux groupes à aller plus sur Internet et les mobiles, pour faire des économies et en même temps conquérir la nouvelle génération.

C’est une priorité fixée par le gouvernement à Delphine Ernotte (photo) et à Sibyle Veil, présidentes respectivement de France Télévisions et de Radio France : que les deux groupes emblématiques de l’audiovisuel public, situés de part et d’autre
de la Seine à Paris, aillent trouver sur Internet les indispensables économies budgétaires, tout en allant à la conquête des jeunes téléspectateurs et auditeurs issus de la génération « Digital Native » ou « Millennials ».