Année 2020 du 9e Art : Izneo, plateforme numérique de BD, fête ses 10 ans en profitant du confinement

La bibliothèque en ligne Izneo de bandes-dessinées digitales fut créée en mars 2010 par un regroupement d’éditeurs franco-belges, sous la houlette du groupe Média-Participations. Dix ans plus tard, elle domine un segment de marché – la BD numérique – qui a du mal à décoller en France.

« Dans le cadre des mesures annoncées par le gouvernement pour lutter contre l’épidémie de covid-19, tous les événements de l’Année de la BD sont annulés jusqu’à nouvel ordre ». Décrétée l’an dernier par le ministre de la Culture Franck Riester, l’année 2020 consacrée au 9e Art (1) avait bien commencé avec le Festival international de la bande-dessinée d’Angoulême (2), mais la décision du gouvernement le 14 mars de passer au stade 3 de l’épidémie a entraîné la fermeture de tous les lieux publics « non indispensables à la vie du pays ».

3 millions d’albums lus en 2019 sur Izneo
Ont dû être annulés plus de 1.000 événements « BD 2020 » (3) qui étaient prévus en France et dans le monde avec le soutien financier du Centre national du livre (CNL), de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image (Cibdi), en collaboration avec le service « livre et lecture » de la DGMIC (4). Le gouvernement et les organisateurs tentent d’assurer un service minimum avec le numérique, par exemple à travers l’opération #Toutelafrancedessine (5) lancée le 6 avril sur les réseaux sociaux @2020annéeBD ou encore – bien que la BD soit désespérément absente du site web dédié (6) – l’offre #CultureChezNous.
En revanche, un acteur français de la BD semble tirer son épingle du jeu de ce confinement généralisé : Izneo. Cette plateforme en ligne de bandes-dessinées numériques vient tout juste de fêter ses dix ans. C’est le 15 mars 2010 que des éditeurs de BD franco-belges ont annoncé s’être associés avec le groupe Média-Participations (éditeur de Dargaud, Dupuis, Le Lombard, …), alors actionnaire majoritaire, pour lancer Izneo. La société Izneo SAS, dont le conseil d’administration est présidé par Claude de Saint-Vincent (photo) – directeur général et coactionnaire du groupe Média- Participations aux 70 filiales (7) et quatrième sur le marché français de l’édition –, a été immatriculée en France le 19 mai 2010. Son siège social parisien est situé rue René Goscinny (du nom du cocréateur d’Astérix). « La plateforme Izneo propose aujourd’hui plus de 40.000 albums en français, en anglais, en allemand et en néerlandais. Au total, 3 millions d’albums ont été lus sur Izneo en 2019 : 52 % sont des titres de BD, 14 % des titres de manga et 14 % des webtoons. L’arrivée des comics est encore très récente », indique à Edition Multimédi@ Vincent Montagne, président de Média- Participations dont il est coactionnaire via la holding belge familiale MP Belgique. Il est aussi président du Syndicat national de l’édition (SNE) depuis 2012. Selon lui, le poids des formats de webtoons – quasi inexistants sur la plateforme Izneo jusqu’en 2018 – est « un axe éditorial fort ». Originaires de Corée, comme les mangas nous viennent du Japon, les webtoons sont des webcomics – appelés aussi manhwas – destinés à être édités et visualisés en ligne comme sur la plateforme sud-coréenne Comic.naver.com. Ils sont prisés par les Millennials car adaptés aux smartphones. Sur chacun des marchés japonais et sud-coréen de la BD, l’offre digitale génère 50 % du chiffre d’affaires. A côté, les Etats-Unis avec leurs 10 % à peine font pâle-figure. La France – très en retard sur le livre numérique (8) – fait, elle, peu de cas de sa BD dématérialisée, qui pèse seulement 1,5 % des 555 millions d’euros de chiffre d’affaires générés par les ventes de bandesdessinées en 2019.
Autant dire qu’Izneo est sinon en situation de quasi-monopole, du moins en position dominante avec plus de 60 % de parts de marché en France dans la « BDOD » – la BD on Demand ! Ses concurrents ? D’après le site web d’offres légales, de l’Hadopi (9), ce sont BD Buzz, Cité BD, ComiXology, Sequencity (E.Leclerc) et Humano (iGoMatik n’étant plus en ligne). Sans parler d’Amazon, le roi de l’ebook et de… l’eBD. Bien que leader du secteur avec 4 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019 (après dix ans d’existence, contre 2,4 millions d’euros en 2017), Izneo ne pouvait survivre seul sur ce marché français lilliputien de la BD digitale. En 2016, la moitié de son capital a été cédée à la Fnac (aujourd’hui Fnac-Darty) qui en détient depuis 50 %. Les éditeurs Dargaud, Dupuis, Lombard, Bamboo, Ankama, Bayard, Casterman, Steinkis et Rue de Sèvres sont, eux, détenteurs des 50 % restants.

Le covid-19 fera-t-il décoller la BDOD ?
« Mais plus de 200 autres maisons d’édition sont distribués par Izneo », nous précise Vincent Montagne (10), Média-Participations n’étant plus qu’un actionnaire minoritaire. Et d’ajouter : « Izneo propose deux modèles d’accès au contenu : abonnement et transactionnel (achat à l’unité). La croissance va se faire principalement par la promotion de l’offre d’abonnement. L’enjeu est le développement de l’usage légal sur un marché – français et européen – de la lecture de BD numérique qui reste étroit par rapport au Japon et aux Etats-Unis ». Le confinement pourrait y contribuer. @

Charles de Laubier

Spotify fait gagner beaucoup d’argent aux labels et majors de la musique mais reste encore déficitaire

Fondée par Daniel Ek en 2006 et éditrice de la plateforme de streaming musical ouverte au public en 2008, la société suédoise Spotify reste désespérément déficitaire. Pourtant, grand paradoxe de la filière musicale, elle est la première à contribuer aux revenus de la musique en ligne dans le monde.

De Paris à Washington, les producteurs de musique – les majors Universal Music, Sony Music et Warner Music en tête – sont unanimes : les plateformes de streaming, au premier rang desquelles Spotify, leur rapporte de plus en plus d’argent. Le streaming musical est même devenu leur première source de revenu, loin devant les ventes physiques et les téléchargements de musiques enregistrées. Pourtant, depuis sa création en avril 2006, la société suédoise dirigée par Daniel Ek (photo) est toujours déficitaire.

La RIAA et le Snep se frottent les mains
Selon le rapport annuel de la Recording Industry Association of America (RIAA), publié le 25 février par l’organisation basée à Washington (1), le streaming a représenté 8,8 milliards de dollars sur l’année 2019 aux Etats-Unis, soit 79,5 % des recettes – lesquelles s’élèvent au total à 11,1 milliards de dollars (physiques et numériques). En France, le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep) a présenté à Paris le même jour que la RIAA son bilan annuel (2) : là aussi, le streaming est aussi devenu la locomotive de la musique enregistrée en générant 59 % des ventes en 2019 – soit 368,2 millions d’euros, sur un total des ventes de 624,5 millions d’euros (physiques et numériques). Dans le reste du monde, la tendance de fond est la même. Les chiffres globaux de la fédération internationale – l’IFPI (3) – seront consolidés dans quelques semaines. Mais, selon les estimations de Edition Multimédi@, les revenus mondiaux du streaming auraient représenté pour la première fois l’an dernier plus de la moitié du chiffre d’affaires global des ventes de musiques enregistrées – contre 46,6 % des 19,1 milliards de dollars de 2018. De part et d’autre de l’Atlantique, le streaming musical est porté par les abonnements payants : la RIAA se félicite que ces derniers contribuent à hauteur de 61 % du total des recettes de la musique enregistrée aux Etats- Unis où l’on compte environ 60,4 millions d’abonnés l’an dernier (contre 46,9 millions en 2018, soit un bond de 29 %) ; le Snep fait aussi état de son côté d’abonnements payants qui pèsent 45,7 % du total des ventes de musiques enregistrées en France où l’on compte 9,4 millions d’abonnés à une plateforme de streaming. Que cela soit aux Etats-Unis, en France et dans la plupart des 79 pays où elle est présente, la première plateforme mondiale de streaming musical – forte de plus de 50 millions de titres – fait désormais les choux gras des producteurs de musique et des Big Three. Universal Music, Sony Music et Warner Music sont d’ailleurs non seulement les premiers bénéficiaires de Spotify, dont ils sont en plus actionnaires minoritaires historiques de la société suédoise – en guise de droit de regard sur sa stratégie de plus en plus orientée « abonnements payants ». Pour autant, malgré ses 271 millions d’utilisateurs actifs à fin 2019, dont 124 millions d’abonnés payants (en hausse de 29 % en un an et loin devant Apple Music), Spotify perd toujours de l’argent. Le 5 février dernier, son PDG Daniel Ek a présenté des résultats financiers 2019 avec une perte nette qui a plus que doublé en un an à 186 millions de dollars. Et ce déficit est d’autant plus inquiétant que le chiffre d’affaires, lui, fait un bond de 28,6 % à 6,7 milliards de dollars. Pour mémoire, et en s’en tenant aux cinq dernières années, les pertes nettes de Spotify ont été de 78 millions de dollars en 2018, 1,2 milliard en 2017, 539 millions en 2016, 230 millions en 2015 ou encore 188 millions en 2014.
La situation est-elle tenable à moyen ou long termes pour la société enregistrée au Luxembourg et cotée depuis septembre 2018 à New York où elle est valorisée plus de 27 milliards de dollars (au 05-03-20) ? L’action, elle, fait du yoyo (4). Selon le Financial Times, Spotify est en pourparler pour renégocier ses accords onéreux de redevances musicales avec les détenteurs de catalogues (5) – les majors en tête, encore elles. La société de Daniel Ek leur verse la majeure partie de ses revenus en leur payant notamment un « minimum garanti » sur les abonnements, peu importe la quantité de musique que les utilisateurs consomment. De l’issue de ces négociations en cours au niveau mondial, confirmées par Bruno Crolot, directeur général de Spotify France sur Franceinfo le 25 février dernier, dépendra l’avenir du numéro un mondial du streaming musical.

« Marquee » : faire payer labels et artistes
Les producteurs de musique pourraient faire des concessions à leur nouvelle « vache à lait », afin d’éviter de la voir de diversifier encore plus vers les podcasts (6) qui sont plus rentables pour elle que les catalogues chèrement payés. Par ailleurs, l’agence Bloomberg a révélé le 2 mars que Spotify lance « Marquee », un outil publicitaire payant pour labels et artistes (Justin Bieber l’utilise déjà), qui envoie des notifications aux auditeurs en cas de nouveautés musicales. @

Charles de Laubier

Pris en étaux entre Amazon et Alibaba, eBay – 25 ans – cherche à augmenter sa valorisation

1995-2020 : un quart de siècle. Lorsque le Français Pierre Omidyar lança Auctionweb il y a 25 ans, il était loin d’imaginer que sa « place de marché honnête et ouverte » allait devenir le géant mondial du e-commerce eBay. Mais distancée par Amazon et Alibaba, la firme de San José est contrainte de se recentrer sur son métier historique.

Malgré un chiffre d’affaires 2019 de 10,8 milliards de dollars, un bénéfice net de plus de 1,7 milliard de dollars, une valorisation boursière proche de 30 milliards (1), plus de 183 millions d’acheteurs actifs dans le monde, et un volume de ventes en ligne de 90,2 milliards de dollars de transactions cumulées l’an dernier sur ses places de marché, eBay est en pleine crise des 25 ans. Des actionnaires, parmi lesquels deux fonds d’investissement newyorkais, Starboard Value et Elliott Management, estiment que le groupe eBay est « profondément sous-évaluée » et qu’il lui fallait – et ils ont eu gain de cause – se séparer de ses filiales StubHub (billetterie en ligne) et eBay Classifieds (petites annonces).
Est-ce aussi l’avis de Pierre Omidyar (photo), fondateur d’eBay, toujours membre du conseil d’administration (un des 14 « Director ») et encore l’un des principaux actionnaires avec plus de 4 % du capital de la firme de San José ? Ce Français d’origine iranienne – devenu milliardaire à 31 ans lors de l’introduction d’eBay en Bourse en 1998 et aujourd’hui 120e fortune mondiale et 36e américaine, selon Forbes (2) – s’était opposé en 2014 à la vente de PayPal (3). Et ce, avant que l’investisseur activiste Carl Icahn n’obtienne la scission l’année suivante. Cinq ans après l’introduction en Bourse de ce pionnier du paiement en ligne (4), c’est au tour des investisseurs Starboard Value et Elliott Management de réussir à convaincre la direction d’eBay de vendre StubHub et ses actifs « Classifieds ».

Cessions d’actifs et rachats d’actions
La décision de céder StubHub n’a pas été prise sans remous. Devin Wenig, opposé à cette vente, a choisi fin septembre 2019 de démissionner de son poste de PDG. Sous pression de ces deux fonds « activistes » (5), il avait expliqué ne plus être « sur la même longueur d’onde que [son] nouveau conseil d’administration » (6). Cinq ans auparavant, son prédécesseur John Donahoe avait déjà dû céder les rênes d’eBay après s’être opposé à la scission de PayPal. Perdre deux CEO en cinq ans, cela fait beaucoup ! Il y a maintenant près de six mois qu’eBay a un PDG par intérim, en la personne de Scott Schenkel (7). Le conseil d’administration, présidé par Thomas Tierney, cherche toujours son futur CEO. En cette période de transition incertaine, les spéculations vont bon train : « Amazon est dans une position privilégiée pour faire une offre sur eBay en 2020, et peut se permettre de le faire en cash », a récemment écrit un analyte financier sur Forbes.com (8). Pour l’heure, eBay accuse Amazon de détourner illégalement ses cybercommerçants et a déposé plainte l’été dernier devant la justice californienne (9).

Être racheté par Amazon ou se développer ?
En attendant son CEO et le verdict, le recentrage d’eBay sur son coeur de métier historique – vente en ligne de produits en tout genre aux consommateurs – se poursuit. La finalisation de la cession de StubHub, engagée en novembre 2019, a été annoncée le 13 février dernier, pour plus de 4 milliards de dollars cash. L’acquéreur est le spécialiste mondial des billetteries, Viagogo Entertainment (créé par le cofondateur de StubHub, Eric Baker). « La cession de StubHub renforce notre engagement à créer de la valeur pour l’actionnaire et est conforme aux autres mesures que nous avons prises, comme l’amélioration de la marge, le rachat d’actions et l’émission de dividendes », a justifié Scott Schenkel.
Mais pour eBay, se délester de StubHub va induire un manque à gagner de 1 milliard de dollars cette année. En volume de transaction, cette billetterie a même représenté l’an dernier 4,7 milliards de dollars (sur les 90,2 milliards de dollars globaux). Par conséquent, la place de marché du e-commerce et des enchères en ligne s’attend à ce que son chiffre d’affaires 2020 repasse sous la barre des 10 milliards de dollars, à savoir – selon ses prévisions – « de 9,56 milliards de dollars à 9,76 milliards de dollars ». Or, c’est sans compter la prochaine cession de l’activité de la filiale eBay Classifieds (petites annonces en ligne de voitures, d’immobilier, d’emploi, …). C’est le Wall Street Journal (Dow Jones) qui a révélé le 21 février au matin ce nouveau projet de vente d’actif valorisé autour de 10 milliards de dollars. Il y a un an, eBay Classifieds a été renforcé avec l’acquisition de Motors.co.uk en Grande-Bretagne pour 93 millions de dollars. Deux groupes de médias – le sud-africain Naspers et l’allemand Axel Springer – sont en lice pour racheter les « Classifieds » d’eBay. La firme de San José a dû clarifier en fin de journée ses nouvelles intentions : « eBay explore des alternatives susceptibles de créer de la valeur pour les petites annonces et poursuit des discussions actives avec de multiples parties [entreprises et investisseurs, ndlr] concernant une potentielle transaction », a confirmé le groupe, tout en précisant qu’il agit « en urgence » et qu’il fera un point sur ce processus en cours « d’ici le milieu de l’année ». Les banques d’affaires Goldman Sachs et LionTree l’aident à trouver preneur, tandis que le cabinet d’avocats newyorkais Wachtell, Lipton, Rosen & Katz le conseille. Pour Scott Schenkel, ce recentrage sur le e-commerce – où eBay perçoit des commissions sur les ventes, alors que les petites annonces génèrent essentiellement des recettes publicitaires – devrait permettre au groupe fondé par Pierre Omidyar d’augmenter le volume des transactions, du chiffre d’affaires, de la rentabilité et des flux de trésorerie, « tout en continuant à investir dans la croissance rentable à long terme ». Cela passera aussi par une réorganisation de l’équipe de direction, sous la houlette du prochain PDG une fois nommé, et surtout par une modernisation de la place de marché : plus d’outils et de data pour les vendeurs, de meilleures interfaces et moins d’arnaques pour les acheteurs. eBay, qui s’est retiré l’an dernier du projet Libra de Facebook, veut en outre accélérer le déploiement de sa propre solution de gestion des paiements, un service d’intermédiation lancé en septembre 2018 aux Etats- Unis, un an après en Allemagne, et, comme annoncé le 25 février (10), en Grande-Bretagne. Cet outil de paiement permet aux acheteurs de payer selon plusieurs options : cartes de crédit, Google Pay, PayPal (dont le contrat d’exploitation du e-paiement de son ex-filiale arrive à échéance au second semestre) et bientôt Apple Pay. Ces « paiements gérés » par eBay permettent de faire faire des économies aux vendeurs de la plateforme et de sécuriser les transactions.
Que va faire le groupe de e-commerce de tout cet argent provenant de la vente d’actifs ? Il prévu notamment d’augmenter son plan de rachat d’actions pour 2020, de 1,5 milliard de dollars à 4,5 milliards de dollars. Ce qui devrait contribuer à amortir l’impact négatif de la suppression de StubHub et des Classifieds du périmètre consolidé du groupe. En optimisant ainsi sa stratégie et son portefeuille d’actifs, eBay espère redorer son blason en Bourse.

Pierre Omidyar, philanthropie et journalisme
Pendant ce temps, le « Frenchie » américain Pierre Omidyar (52 ans) coule des jours que l’on suppose heureux avec sa femme Pam et ses trois enfants à Honolulu, à Hawaï, d’où il gère son patrimoine et – à travers la Omidyar Foundation depuis 1998 et la société d’investissement Omidyar Network depuis 2004, deux entités fondées avec Pam – ses oeuvres philanthropiques. Il investit par ailleurs dans des médias comme The Intercept, Field of Vision ou Topic, via sa société First Look Media créée en 2013, tout en étant éditeur à Honolulu du site web local Civilbeat.org via son autre entité Peer News (11). @

Charles de Laubier

Plateformes musicales et Sacem : accord clean claim

En fait. Depuis le 1er janvier 2020, est entré en vigueur un accord de bonne pratique appelé « clean claim » et signé entre trois plateformes musicales – Spotify, YouTube/Google, Apple Music – et les sociétés européennes de gestion collective des droits d’auteur telles que la Sacem. Fini la rétroactivité des droits.

Les plateformes numériques sont-elles parties pour un grand chelem de sanctions ?

Les géants du Net sont pris entre deux feux principaux : le droit de la concurrence, d’une part, et la protection des données, d’autre part. Mais ces deux référentiels juridiques s’entremêlent de plus en plus et se démultiplient, au risque d’aboutir à des doubles sanctions. Ce que l’Europe assume.