Si Facebook devenait has been, Mark Zuckerberg pourrait toujours se faire élire président des Etats-Unis en 2020 !

Le numéro un mondial des réseaux sociaux est à son firmament avec 2,01 milliards d’utilisateurs revendiqués. Mais il doit mettre le paquet s’il ne veut pas être « ubérisé » ni devenir has been auprès des jeunes attirés par Snapchat et d’autres plateformes. En cas d’échec, son PDG fondateur pourrait se reconvertir en… président des Etats-Unis.

Par Charles de Laubier

Mark Zuckerberg (photo), successeur de Donald Trump à la Maison-Blanche en 2020 : ce n’est pas tout à fait une fake news ni une rumeur, et encore moins une fiction politique. C’est une hypothèse prise très au sérieux par l’actuel président des Etats-Unis. Si lui, Donald Trump – milliardaire issu de l’immobilier, 544e fortune mondiale (3,5 milliards de dollars) – a pu être élu à la tête des Etats-Unis en novembre 2016, alors pourquoi Mark Zuckerberg – milliardaire lui aussi, issu du nouveau monde numérique, 5e fortune mondiale (69,8 milliards de dollars) – n’aurait-il pas autant de chance, sinon plus, pour être élu 46e président américain en novembre 2020 ?
Selon le média en ligne Politico, daté du 21 août dernier, cette perspective aussi incroyable soit-elle est bien envisagée par l’équipe de campagne de l’actuel président Trump qui a dressé la liste des adversaires potentiels pour 2020. Ainsi, parmi la douzaine de candidats démocrates possibles pour la prochaine élection présidentielle américaine, il y a un certain Mark Zuckerberg.

Pass Culture à 500 €pour les jeunes : une priorité

En fait. Le 18 juillet, la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, a été auditionnée pour la première fois à la l’Assemblée nationale, par la commission des Affaires culturelles. « La jeunesse est notre priorité », a-t-elle déclaré, parlant notamment du Pass Culture de 500 euros promis par Emmanuel Macron.

En clair. C’est une des promesses de l’ex-candidat Emmanuel Macron qui, aujourd’hui président de la République, a confié la tâche de la mettre en oeuvre à la ministre de la Culture, Françoise Nyssen. « Pour les jeunes de 18 ans, nous travaillerons à mettre en oeuvre le Pass Culture de 500 euros. C’est un signal où l’enfant, disons plutôt le jeune, est pilote de son choix. C’est très important de redonner cette confiance aux jeunes et une forme d’accès. On doit travailler à cela. Le Pass Culture viendra en quelque sorte conclure ce parcours d’éducation aux arts et à la culture qui doit être le fil conducteur de la scolarité, de la maternelle au lycée », a-t-elle expliqué le 18 juillet devant la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale.
En proposant ce Pass Culture, Emmanuel Macron s’est en fait inspiré des pratiques
de certaines régions de France telles que le Pass Culture Sport des Pays de la Loire, voire aussi ailleurs en Europe comme en Italie. « Il existe déjà des formules, et on les étudiera, dans les régions qui ont mis en place des Pass Culture, ainsi que dans d’autres pays. Nous verrons quels sont les écueils et les points positifs pour essayer d’avancer le plus intelligemment possible », a indiqué Françoise Nyssen, qui s’est dite très « émue » et « impressionnée » d’être auditionnée pour la première fois. Sur ses modalités d’utilisation, qu’elle considère « tout à faire originales », le jeune sera libre de ses choix culturels : pas question de se positionner « comme juge sur la façon dont il va l’utiliser » car « c’est la société de confiance que l’on essaie de mettre en place ». Le Pass Culture permettra d’aller au musée, au cinéma, acheter des livres ou se rendre au théâtre, mais aussi acheter des films et des musiques sur les plateformes numériques. Dans son programme présidentiel, Emmanuel Macron avait en effet parlé de « Pass Culture numérique cofinancé par [une taxe sur] les distributeurs et les grandes plateformes numériques, qui bénéficieront du dispositif » (1). Pas question donc de le vendre aux jeunes, afin de ne pas risquer un nouvel échec après celui de la Carte musique en ligne (2) en 2012. Il faudra aussi éviter les écueils (trafic d’argent, revente
à prix cassé sur Internet, …) comme ce fut le cas en Italie avec le Bonus Culture à 500 euros mis en place en 1999 et prolongé par le gouvernement depuis. @

France Télévisions : Couture dans l’ombre d’Ernotte

En fait. Le 19 juin, les médias avaient reçu une invitation pour le 5 juillet de « présentation de la rentrée 2017/2018 » de France Télévisions. Mais la présidente du groupe, Delphine Ernotte, n’y était pas annoncée. Finalement, elle fut présente, aux côtés de Xavier Couture, DG délégué à la stratégie et aux programmes, et des cinq directeurs de chaîne.

En clair. Pendant que la présidente du groupe France Télévisions, ancienne directrice générale d’Orange France, doit faire face depuis quelques mois à un « Ernotte bashing » en interne comme à l’extérieur, son bras droit Xavier Couture (photo) a préparé dans l’ombre la rentrée hertzienne et numérique du groupe public doté d’un nouveau logo. C’est lui, entouré des cinq directeurs exécutifs des chaînes publiques (France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô), qui a présenté le 5 juillet dernier la grille des programmes de la saison 2017/2018. Ce fut sa première conférence de rentrée au sein du groupe public. Alors que Delphine Ernotte est de plus en plus contestée en interne, où elle est surnommée « l’ex-Orange » ou « la Dame de Pique », certains imaginent déjà Xavier Couture prendre sa succession en cas d’impeachment.

Xandrie suspend Allbrary et se concentre sur Qobuz

En fait. Le 3 avril, le PDG de Xandrie, Denis Thébaud, a indiqué à Edition Multimédi@ qu’il mettait en stand-by sa bibliothèque multiculturelle Allbrary – lancée il y a deux ans – pour concentrer ses efforts au développement de la plateforme de musique en ligne Qobuz dont il a fait l’acquisition fin 2016.

En clair. Selon nos informations, Xandrie suspend sa plateforme multiculturelle Allbrary – lancée en mars 2015 avec l’ambition de proposer en ligne livres, jeux vidéo, logiciels, films ou encore créations – pour reporter tous ses efforts sur le développement en Europe du site web de musique en ligne Qobuz. Contacté, le PDG de Xandrie, Denis Thébaud, nous le confirme : « Allbrary est en pause effectivement ». Cette médiathèque en ligne, dont Edition Multimédi@ avait révélé dès décembre 2012 le projet (1), puis fin mars 2013 la version bêta (2), a demandé à Xandrie un investissement initial de plus de 8 millions d’euros. Mais le guichet unique des loisirs numériques, pourtant inédit en France, n’a pas vraiment trouvé son public. « En 2017 et sans doute en 2018, nous allons concentrer toutes nos ressources et énergie sur la marque Qobuz », confie Denis Thébaud, qui nous indique en outre envisager l’introduction en Bourse de la société Xandrie « en 2019 ou 2020 si nous le faisons ».

Droits d’auteur numériques dans le monde : vers 1 milliard d’euros collectés en 2017

La collecte des royalties des droits d’auteur dans les mondes du numérique et du multimédia s’achemine à rythme soutenu vers 1 milliard d’euros, barre qui pourrait être franchie en 2017 si ce n’est l’année suivante. Mais pour l’organisation mondiale des sociétés de gestion collective, ce n’est pas assez.

La Confédération internationale des droits d’auteurs et compositeurs (Cisac), qui réunit 239 sociétés de gestion collective telles que, pour la France, la Sacem, la SACD, la Scam, ou encore la SGDL, n’est toujours pas satisfaite de la collecte des droits d’auteur dans le monde numérique. « La part des revenus du numérique sur l’ensemble des droits collectés par nos membres reste faible à seulement 7,2 %. Ceci est principalement lié à des lacunes juridiques et des lois obsolètes empêchant nos membres d’obtenir une rémunération juste, équitable et proportionnelle de la part des plateformes numériques dans de nombreux pays », a déploré Gadi Oron (photo), directeur général de la Cisac, lors de la publication de son rapport annuel le 23 novembre dernier.