La 5G tant vantée poursuit lentement son décollage

En fait. Le 10 février, l’Arcep dévoilera les chiffres de son observatoire des services mobiles pour le quatrième trimestre. Selon les estimations de Edition Multimédi@, le parc de la 4G dépasserait pour la première fois les 70 millions de cartes SIM en France. En revanche, la 5G resterait sous la barre des 10 millions.

En clair. La 5G fait toujours pâle figure en France, alors que les quatre opérateurs télécoms (Orange, Bouygues Telecom, Free Mobile et SFR) promettaient au grand public du très haut débit mobile et de nouveaux usages, avec des débits jusqu’à dix fois supérieurs à ceux de la 4G (1). Force est de constater que, depuis les débuts de la commercialisation de la 5G il y a plus de deux ans, les clients mobiles (forfaits ou prépayés) ne se précipitent pas. Selon les chiffres de l’Arcep publiés le 12 janvier dernier sur le troisième trimestre 2022 du marché des communications électroniques, le nombre de cartes SIM actives en 5G ne dépasse pas les 6,2 millions (2) – ne pesant que 7,5 % du parc de carte mobiles actives en France. Et bien loin des 69,7 millions de clients 4G.
Si la croissance trimestrielle d’un peu plus de 21,5 % observée au troisième trimestre s’est poursuivie au quatrième trimestre l’an dernier, selon l’hypothèse basse de Edition Multimédi@, la 5G terminerait l’année 2022 avec à peine plus de 7,5 millions de clients mobiles – pesant seulement 9% du parc mobile total. Et toujours très loin des quelques 70 millions d’abonnés 4G attendus à fin 2022. Même en prenant cette fois une hypothèse haute intégrant l’effet « cadeaux de Noël », la 5G devrait rester sous la barre des 10 millions de clients. Comme l’Arcep ne précise pas dans son observatoire des services mobiles les chiffres de la 5G (ni de la 4G ni de la 3G), il faudra attendre finalement non pas le 10 février mais le 6 avril prochain pour avoir la confirmation de cette tendance poussive. @

Ce que dit l’Europe sur le rachat de Sky par Comcast

En fait. Le 22 septembre, le câblo-opérateur américain Comcast – propriétaire des studios de cinéma Universal Pictures et DreamWorks ainsi que des chaînes NBC, CNBC, Syfy ou E! – a remporté les enchères sur Sky, l’opérateur britannique de télévision. L’Europe n’y trouve rien à redire.

Orange : Dufourcq se verrait bien remplacer Richard

En fait. Le 20 février, le conseil d’administration d’Orange – où siège Nicolas Dufourcq parmi les trois représentants de l’Etat (actionnaire à 23 % du capital, dont 9,5 % de Bpifrance) – a voté pour le renouvellement du mandat de Stéphane Richard, actuel PDG d’Orange, comme administrateur du groupe.

La VOD reste désespérément le parent pauvre de la consommation audiovisuelle en France

Les dépenses audiovisuelles des foyers français – cinéma, télévision (redevance comprise), DVD/Blu-ray, vidéo à la demande (VOD, SVOD) et jeux vidéo – s’élèvent à plus de 10,4 milliards d’euros en 2016. Mais le cinéma à la demande peine toujours à décoller. La VOD à l’acte décline.

Le marché français de la vidéo à la demande (VOD) n’a progressé que de 8,3 %
en 2016 à 344,1 millions d’euros. C’est toujours le poste le moins disant dans les dépenses en programmes audiovisuels des foyers français. En effet, ces derniers ont déboursé l’an dernier plus de 10,4 milliards d’euros que cela soit en cinéma, télévision (abonnements télé et redevance audiovisuelle), vidéo (physique et VOD), ou encore jeu vidéo (physique et dématérialisé).

VOD à l’acte, VOD définitive et SVOD
Ce budget global en programmes audiovisuels (hors matériels donc) a progressé d’à peine 0,9 % sur un an, selon les chiffres publiés le 11 mai par le CNC (1). Les dépenses en VOD, lesquelles incluent la VOD à l’acte (location dématérialisée), la VOD par téléchargement définitif (ou EST (2)) et la SVOD (par abonnement), restent toujours
la dernière roue du carrosse audiovisuel. Avec leurs 344,1 millions d’euros en 2016, elles n’arrivent qu’en sixième et dernière place des dépenses audiovisuel des Français. Malgré la chute continue des ventes de vidéo physique (DVD et Blu-ray), lesquelles sont en recul l’an dernier de 15,8 % à 595,5 millions d’euros et avant-dernier du classement, la VOD fait toujours moins bien. La progression du marché de la vidéo à
la demande ne compense toujours pas le recul du marché de la vidéo physique. Les dépenses en vidéo (physique ou dématérialisée) sont largement devancées par celles du cinéma en salles qui progressent de 4,2 % à plus de 1,3 milliard d’euros, elles-mêmes précédées par les recettes de la redevance audiovisuelle dite CAP de plus de 2,2 milliards d’euros (3). Quant aux abonnements télé et les jeux vidéo, ils s’arrogent les deux premières places des dépenses audiovisuelles en 2016 avec respectivement plus de 3,3 milliards d’euros et 2,5 milliards d’euros – les premiers étant en baisse de
5 % et les seconds en hausse de 9 %. Il y a d’ailleurs fort à parier que les dépenses en télévision (abonnements et redevance) représenteront – à l’issue de cette année en cours et pour la première fois – moins de la moitié des dépenses audiovisuelles.
Alors que le Syndicat des éditeurs de vidéo à la demande (Sévad) a organisé du 11
au 14 mai derniers la 2e édition de « La Fête de la VOD » avec le soutien du CNC
(à 2 euros le film loué en ligne sur Arte VOD, Canal VOD, Filmo TV, Fnac Play, Imineo, MyTF1VOD, Nolim, Orange, France.tv, Club Vidéo SFR, UniversCiné et Vidéofutur),
le marché de la VOD n’est, lui, pas vraiment à la fête. La location à l’acte continue de reculer – de 4,4 % en 2016 – et passe pour la première fois sous la barre des 50 %
du marché avec une part de 48,6 %, à 167,23 millions d’euros (voir tableau ci-contre). Tandis que la vente définitive dite EST représente 19,8 % du marché après avoir progressé de 13,3 % l’an dernier. Rappelons que ces deux segments du paiement à l’acte continuent d’arriver quatre mois après la salle dans la chronologie des médias (lire EM@167, p. 6 et 7). Quant à la SVOD, toujours reléguée à trente-six mois après
la salle, elle progresse de 32,1 % entre 2015 et 2016, passant de 26,0 % à 31,7 % du marché. @

Charles de Laubier

Société de l’information : vers une généralisation du signalement des incidents de sécurité

L’Union européenne va adopter deux textes majeurs qui vont étendre et renforcer les responsabilités des entreprises et des acteurs du Net dans la société de l’information : la nouvelle directive « Cybersécurité » et le règlement « Protection des données personnelles ».