Le Centre national de la musique va chiffrer le marché

En fait. Le 17 janvier, L’Observatoire de la musique a publié « l’évolution des marchés de la musique [enregistrée] en France », une étude du marché physique depuis 2003 et du numérique depuis 2007. Elle s’appuie sur les chiffres des ventes réelles collectées par GfK, avant que le CNM ne prenne le relais.

Accord-cadre « CNM » : pourquoi la FFT n’a pas signé

En fait. Le 31 janvier, en marge des vœux de la Fédération française des télécoms (FFT), son directeur général Yves Le Mouël a expliqué à Edition Multimédi@ pourquoi son organisation n’avait pas souhaité signer l’accord-cadre créant
le Centre national de la musique (CNM) qui lui avait pourtant été soumis.

L’échec de la carte musique devrait inquiéter la filière

En fait. Le 25 novembre, la « carte musique » – lancée il y a un an par le gouvernement pour favoriser les plateformes légales au détriment du piratage –
est rendue disponible au format d’une carte physique, faute d’avoir séduit en ligne les 12 à 25 ans : « plus de 50.000 cartes » ont été vendues.

Terminal ouvre-toi !

Aujourd’hui comme hier, un même rêve reste encore inaccessible : quel que soit le terminal utilisé (smartphones, tablettes, télévisions, …), quels que soient les applications
et services concernés (musique, vidéo, vie pratique, …),
je passe des uns aux autres sans plus me soucier de compatibilité ou de disponibilité. Autant de contraintes dépassées. Autant d’obstacles levés. Seuls comptent les contenus et les services délivrés, toujours accessibles.
Les terminaux – simples écrans de taille différentes selon
les lieux et les usages, avec leurs cortèges d’applications – sont devenus des commodités, certes indispensables, mais qui savent se faire oublier. Il me suffit de demander à haute voix ce dont j’ai besoin, et quelque part un écran s’allume pour me satisfaire, dans ma poche, sur mon bureau ou dans mon salon. Les progrès vers l’interopérabilité des systèmes d’exploitation (OS), Graal des développeurs et des utilisateurs, n’est cependant pas pour tout de suite. Les magasins d’équipements sont encore bien remplis d’un bric-à-brac complexe. Il faut se souvenir que l’univers numérique fut à l’origine une addition de mondes clos, les téléphones mobiles ayant été conçus dès le début comme des terminaux fermés : chaque constructeur en maîtrisait autant le hard que le soft. Cet ensemble d’univers parallèles, forgés au cœur des télécoms, a été anéanti par le big bang de l’Internet. Une course de vitesse a alors été lancée : quels seraient les rares élus à se partager le contrôle du terrain hautement stratégique des OS ? Les équipementiers historiques se sont lancés dans la bataille mais n’ont pu que regarder, impuissants, l’arrivée de nouveaux entrants.

« Les terminaux sont devenus des commodités. Mais le progrès vers l’interopérabilité des systèmes d’exploitation (OS) n’est pas pour tout de suite. »

 

Avec le lancement de l’iPhone en 2007, Apple a réinventé de manière magistrale, et à son seul profit, un monde fermé visà- vis de l’extérieur mais ouvert à l’échelle de l’ensemble
de sa gamme. Très peu ont été en mesure de le suivre sur ce terrain, où il a conquis une position unique : son iOS capta rapidement une part du marché des smartphones qui monta, en seulement trois ans, à 20 %. Deux ans plus tard, en 2009, c’est Google qui se lança dans l’aventure en proposant Androïd – son système ouvert – à la communauté des équipementiers et des opérateurs. Arrivée au bon moment, il se tailla une part de marché de 40 % en à peine deux ans.
Alors que Nokia tentait de sauvegarder sa position dominante par une alliance avec Microsoft, dont l’OS Windows Mobile était malmené, Samsung se jetait dans le bain avec Bada : en faisant le pari que non seulement son OS équiperait autant ses smartphones que ses tablettes et téléviseurs connectés, mais aussi qu’il serait utilisé par d’autres constructeurs grâce au « code source » proposé à partir de 2012. La même année RIM présentait BBX, son nouvel OS qui portait une grande partie des espoirs de relance du Blackberry. La plupart des autres équipementiers, comme LG Electronics, jouèrent la prudence, par manque d’atouts, d’ambition ou simplement de place.
Certes, l’ouverture a continué de progresser, mais certains « wallen gardens » ont été
en mesure de résister comme celui d’Apple qui, entre temps, s’était relancé à la conquête du téléviseur : une nouvelle occasion pour la marque à la pomme d’élargir encore son domaine réservé et sa surface financière, la tentation étant trop grande de reproduire
avec la TV – aux interfaces encore pauvres et anti-ergonomiques à l’époque – ce qu’il avait réussi dans le mobile. D’autres, peu nombreux, ont malgré tout tenté l’aventure. Facebook voulut reproduire la prouesse de Google en lançant à son tour, peu après 2015, son propre OS mobile. Fort de ses 2 milliards d’utilisateurs, il ne lui était en effet plus possible de rester, sur les terminaux de ses fans, une application parmi tant d’autres. C’est une logique différente qui poussa plusieurs acteurs chinois à lancer, entre 2011
et 2012, leurs propres OS mobile : China Unicom sortait Wophone ; le moteur de recherche Baidu finalisait Qiushi ; le site de e-commerce Alibaba confirmait Aliyun !
Autant de stratégies de conquêtes qui s’appuyèrent néanmoins sur une compatibilité
totale avec Android, reconnaissant ainsi que la grande époque des citadelles isolées
était bien révolue. @

Jean-Dominique Séval*
Prochaine chronique « 2020 » : Chronologie du livre
* Directeur général adjoint de l’IDATE. Sur le même thème,
l’Idate publie l’étude « LTE Devices »,
par Frédéric Pujol, et organise le DigiWorld Summit 2011
sur le thème « Will the device be king ? »

La pression fiscale sur les opérateurs télécoms augmente au profit des industries culturelles

Vaches à lait, têtes de Turc,… Les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) expriment un sentiment général de ras-le-bol envers les taxations de toute sorte que les pouvoirs publics leur imposent, à commencer par celles destinées au cinéma,
à l’audiovisuel et bientôt la musique