Pokémon Go devrait atteindre 1 milliard de dollars cumulés de chiffre d’affaires dès cet automne !

L’engouement fulgurant et planétaire pour l’application mobile Pokémon Go, créée par l’Américain John Hanke, fondateur et dirigeant de la start-up Niantic, est sans précédent. Il pourrait lui faire gagner beaucoup d’argent, ainsi qu’à ses actionnaires : The Pokemon Company, Alphabet (Google) et Nintendo.

Lancée mondialement en juillet sur App Store et sur Google Play, l’application de jeu sur mobile Pokémon Go – éditée par
la start-up américaine Niantic – a généré en deux mois (juillet et août) plus de 310 millions de dollars de chiffre d’affaires cumulé. C’est ce qu’a indiqué à Edition Multimédi@ Randy Nelson, spécialiste mobile de la société de développement Sensor Tower, qui a révélé les premières estimations.
Pokémon Go a ainsi surpassé les autres jeux mobile du moment : Clash Royale lancé par Supercell en mars, Candy Crunsh Soda Saga édité par King Digital, et Angry Birds 2 de Rovio. A observer la courbe de progression exponentielle des revenus de ce jeu-phénomène de réalité augmentée, il y a fort à parier que le cumule atteigne dès cet automne 1 milliard de dollars de recettes ! « C’est possible », nous répond Randy Nelson. La société d’analyse App Annie prévoit, elle, que ce seuil sera atteint d’ici la fin de l’année. Le démarrage sur les chapeaux de roues du jeu de Niantic est du jamais vu pour un jeu sur mobile, selon le Guinness des Records qui a certifié le record de 130 millions de téléchargement effectués en un mois de par le monde depuis le lancement initial de Pokémon Go le 6 juillet dernier – et le 24 juillet en France – et de 100 millions de dollars collectés en tout juste vingt jours (1). En quelques jours, il est devenu un jeu de référence planétaire et déjà mythique.

Concentration : la Commission européenne tente de faire barrage à la consolidation du secteur mobile

La Commission européenne a interdit, le 11 mai, l’offre d’achat de l’opérateur Three (filiale du Hutchison Whampoa) sur O2 (filiale de Telefonica), estimant
que cette concentration sur le marché britannique du mobile aurait des conséquences néfastes sur la concurrence et les prix aux consommateurs.

Par Katia Duhamel, expert en droit et régulation des TICs

En octobre dernier, la Commission européenne avait décidé d’ouvrir une enquête approfondie, en vertu du règlement
de l’Union européenne sur les concentrations (1), afin de déterminer si le projet de rachat de Telefónica UK par Hutchison nuirait à la concurrence. Dès cette étape de la procédure, les motifs de préoccupation invoqués par Bruxelles étaient le risque de voir les prix augmenter pour le public, l’offre se réduire et l’innovation ralentir au détriment des consommateurs au Royaume-Uni. De facto, la décision européenne finale de bloquer l’opération d’acquisition envisagée par Hutchison n’est pas une surprise.

En voulant devenir « le premier GAFA européen », SFR veut lui aussi tirer partie de la data et de la pub

Michel Combes veut faire croire que l’opérateur télécoms SFR, dont il est le PDG, va devenir « le premier GAFA européen » ! « Un peu ambitieux », concède-t-il. Mais en investissant dans les contenus, il se donne les moyens d’accéder aux données de ses millions de clients monétisables par la publicité.

« L’alternative pour les opérateurs télécoms est simple : se cantonner au rôle de fournisseur de tuyaux dans lequel on essaie de nous inciter à rester, ou bien dépasser ce rôle originel pour être pourvoyeurs de services nous mêmes et en quelque sorte devenir “les nouveaux GAFA” du monde qui s’ouvre afin de renouer avec
la croissance. C’est le dilemme stratégique », a exposé Michel Combes (photo), président du groupe SFR, lors du colloque organisé le 31 mai par NPA Conseil sur le thème de « Vers le meilleur des deux mondes ».

En pleine crise de la quarantaine, Apple – la marque à la pomme – lutte contre le blettissement

Fondé en avril 1976 par Steve Jobs dans la maison familiale de Los Altos (Californie), Apple – qui devint une société en janvier 1977 – est en pleine crise
de la quarantaine. La marque à la pomme va devoir mûrir sans devenir… blette, en misant sur les services en ligne pour compenser la chute des ventes d’iPhone.

Apple est en passe d’être déchu du titre de première capitalisation boursière mondiale. Alphabet, alias Google,
a déjà réussi par deux fois depuis le début de l’année de relégué la marque à la pomme en seconde position. Le 26 mai dernier, la valorisation boursière d’Apple était de 550 milliards de dollars (à 100 dollars l’action), contre 505 milliards de dollars (à 736 dollars) pour la maison mère de Google. Le fabricant d’iPhone a quand même perdu pas loin d’un tiers de sa valeur par rapport aux 130 dollars atteints durant l’été 2015 (1). Cette « spirale baissière », comme disent les analystes financiers, risque de se poursuivre.

Mesures TV et Net : Médiamétrie se met en quatre

En fait. Le 6 mai, l’institut Médiamétrie a confirmé à Edition Multimédi@ qu’il propose aux chaînes, depuis le 19 avril dernier, la mesure dite « TV 4 écrans » (télévision, ordinateur, smartphone et tablette) et que le « GRP live 4 écrans » (performances publicitaires TV) sera évalué d’ici fin 2016.

En clair. Dans un premier temps réservés aux chaînes de télévision souscrivant à cette nouvelle mesure « TV 4 écrans », les résultats font état des audiences des programmes TV sur les quatre écrans que sont le téléviseur, l’ordinateur, le smartphone et la tablette. Ils sont exprimés en « nombre moyen de téléspectateurs par programme, par écran et par mode de consommation (live, différé ou replay) ». Et ce, pour tous les contenus TV taggués sur Internet via un outil de mesure en temps réel des flux streaming audio et vidéo – selon la technologie du watermarking – sur tous types de terminaux (solution eStat’Streaming).
« Avec le “focus émissions 4 écrans”, la France compte parmi les premiers pays dans le monde à intégrer ces pratiques dans la mesure d’audience de la télévision. Les Français utilisent de plus en plus les 3 écrans Internet pour regarder la TV en live ou en replay ; chaque jour, ils sont 3 millions à utiliser leurs ordinateurs, mobiles et tablettes pour regarder des émissions TV », explique Julien Rosanvallon, directeur du département Télévision de Médiamétrie. Sans entrer dans le détail technique d’une mesure en quatre dimension de plus en plus complexe, la méthodologie consiste à intégrer au Médiamat (1) les usages Internet – les jeunes de 15 à 24 ans sont les plus gros consommateurs de télévision en ligne – en mesurant quotidiennement, programme par programme, l’audience « télé » à partir des quatre écrans. Cela consiste à rapprocher les audiences Mediamat et des mesures Internet : panels Internet, mesure dite single-source et mesure dite « voie de retour eStat’Streaming ». Lors du Printemps des études qui s’est déroulé mi-avril, Médiamétrie a d’ailleurs reçu quatre trophées dont deux pour cette solution « TV 4 écrans » dans les catégories
« Data » et « Médias et Audience ». L’audimètre, lui, n’est plus un boîtier à boutons mais une « box » au format tablette et tactile. Il sera complété par un audimètre miniature et portable testé depuis fin 2015 par un panel de 750 individus (2).
Quant à l’évaluation de la performance publicitaire de la TV en direct sur les écrans Internet grâce à la création d’un « GRP live 4 écrans », elle sera disponible d’ici la fin de l’année. Le GRP – ou Gross Rating Point, en français « Point d’Exposition Brut (PEB) » – est un indicateur qui mesure la « pression » d’une campagne publicitaire sur une cible définie (3). @