Audience : Yahoo dépasse Google aux Etats-Unis

En fait. Le 21 octobre, Yahoo a recruté le journaliste David Pogue – jusqu’alors chroniqueur au New York Times. Il aura la responsabilité éditoriale de l’électronique grand public. Le 9 septembre, Yahoo recrutait Megan Liberman – également ex-NYT. A force d’investir dans les contenus, l’audience suit.

En clair. C’est un signe : Yahoo a dépassé pour la première fois en juillet et août derniers Google en terme d’audience aux Etats-Unis. Selon Comscore, Yahoo a affiché un score de 196,5 millions de visiteurs uniques sur le mois de juillet – reléguant pour la première fois Google à la seconde place (192,2 millions). Et la firme de Sunnyvale a renouvelé cette performance au mois d’août avec 196,4 millions de visiteurs uniques, maintenant Google derrière (191,6 millions). Alors que Google était encore en tête en juin avec 192,5 millions de visiteurs uniques, devant Yahoo (188,7 millions). Reste à savoir si le mois de septembre confortera Yahoo en haut du podium des audiences de sites web outre-Atlantique. Mais cette pole position est loin d’être acquise en Europe, notamment en France où Yahoo arrive en seulement quatrième, cinquième ou sixième place selon les mois. Par exemple, pour l’audience du mois de septembre en France, Yahoo est cinquième place avec 21,9 millions de visiteurs uniques (derrière Google, Microsoft, Facebook et Wikimedia/Wikipedia).

Pourquoi Rupert Murdoch a cassé en deux son groupe News Corp, sur fond d’échecs numériques

Depuis le 1er juillet, est cotée en Bourse chacune des deux nouvelles sociétés issues de la scission intervenue le 28 juin de l’empire News Corp de Rupert Murdoch : d’un côté les activités de presse et d’édition (nouveau News Corp),
de l’autre celles de télévision et de cinéma (21st Century Fox).

Par Charles de Laubier

RMLe magnat américano-australien des médias Rupert Murdoch (photo), 82 ans, divise pour… mieux régner encore un peu. Alors que son conglomérat News Corp, constitué au cours
des 60 dernières années, vient de terminer pour la dernière
fois une année fiscale « intégrée » au 30 juin 2013, le divorce
est désormais consommé entre les deux branches.
Fini le géant des médias aux actifs valorisés 68 milliards de dollars et au méga chiffre d’affaires annuel de 35 milliards de dollars. Désormais, il faudra compter avec deux entités présidées par le patriarche milliardaire : le nouveau News Corp réunissant les activités presse et édition (Dow Jones/The Wall Street Journal, The New York Post, The Times, The Sunday Times, The Sun, The Australian, The Daily Telegraph, HarperCollins Publishers, Amplify, …), et 21st Century Fox regroupant les activités télévision et cinéma (Fox, FX cable networks. Fox broadcasting, 20th Century Fox, BSkyB, Sky Italia, Sky Deutschland, …).

En faisant de son groupe un « pure player » des médias, Arnaud Lagardère va au bout de ses passions

Dix ans après le décès de son père, Arnaud Lagardère va procéder « d’ici le 31 juillet » au retrait de son groupe du capital d’EADS en cédant sa participation de
7,5 %. Et ce, pour « se recentrer sur les médias » : un pari audacieux mais risqué,
au moment où le numérique chamboule tous les modèles économiques.

(Depuis la publication de notre analyse dans EM@77 du 8 avril dernier, le groupe Lagardère a annoncé le lendemain la cession de 7,4 % dans EADS)

Bolloré derrière la révision stratégique de Vivendi

En fait. Le 26 février, Vivendi a présenté ses résultats 2012 : chiffre d’affaires
stable à 28,9 milliards d’euros (+ 0,6 %) et résultat net en chute à 164 millions d’euros (- 94 %), à cause d’une provision exceptionnelle (litige avec Liberty
Media aux Etats-Unis) et d’une dépréciation (Canal+ France).

En clair. Vivendi a toujours une idée fixe, depuis un an maintenant : « Nous voulons revaloriser le groupe dans son ensemble que la décote du conglomérat ne se justifie
plus », a redit Jean-François Dubos, président du directoire de Vivendi. Le cours de Bourse de la « holding » Vivendi oscille autour de 15 euros depuis un an. Mais Jean-René Fourtou, président du conseil de surveillance, est décidé à recréer de la valeur pour les actionnaires. Or, depuis le 10 octobre 2012, Vincent Bolloré est devenu le premier actionnaire du groupe de médias et de télécoms en franchissant le seuil des 5 % du capital et des droits de vote, après avoir cédé ses deux chaînes gratuites Direct 8 et Direct Star (1) à Canal+, filiale de Vivendi.
Et le 15 novembre, l’homme d’affaires breton a regroupé l’ensemble de sa participation dans Vivendi (66 174 684 actions) dans sa Compagnie de Cornouaille. Puis, sur proposition de Jean-René Fourtou, il a été coopté le 13 décembre pour entrer au conseil de surveillance de Vivendi – ce qui devra être ratifié lors de la prochaine assemblée générale (AG) du 30 avril.
Dans quelle mesure ce nouvel actionnaire de référence et membre du conseil de surveillance influence-t-il la « révision stratégique » du conglomérat, dont la feuille de
route devrait être clarifiée à l’AG justement ? Une chose est sûre, Jean- René Fourtou semble moins pressé de se débarrasser des télécoms pour se recentrer sur les médias
et les contenus (2). « SFR n’est pas à vendre pour l’instant », a insisté Jean- François Dubos, en ajoutant : « Rien ne sert de courir si l’on n’est pas pressé ». Et aucun commentaire sur l’intérêt que porteraient les actionnaires de Numericable – Carlyle, Cinven et Patrick Drahi – sur SFR (3).
C’est que l’esprit Bolloré, caractérisé par la prudence, semble influencer les autres membres du conseil de surveillance. Vincent Bolloré a l’habitude de se hâter lentement, surtout pour laisser le temps à son « portefeuille de participations » de 2 milliards d’euros de générer d’importantes plus-values. Ses 5 % dans Vivendi – et donc dans SFR – n’échappera pas à cette logique financière, à l’instar de ses 37,05 % dans Havas, ses 16,7 % dans Bigben interactive, 14 % dans Harris interactive, 9,6 % dans Gaumont, ou encore 6,4 % dans Aegis. Quitte à bousculer ses hôtes (Havas en 2005) ou à se retirer après un bras de fer (Bouygues en 1998). @

Jeux de société, le retour

peine ai-je rejoint mon fauteuil dans la salle déjà plongée dans le noir que j’entame une expérience cross media encore inédite entre cinéma et social gaming. Au cœur d’images immersives à couper le souffle, mon avatar va commencer une traditionnelle partie d’échecs avec l’acteur-titre du film. Tout autour de nous, les avatars des membres de mon réseau social retiennent leur souffle. N’est-ce pas
la survie de notre système solaire qui se joue à travers cette ultime partie ! Que de chemin parcouru en quelques années. Les jeux vidéo, qui envahissent toujours plus de domaines, ont très tôt su tirer parti du formidable tremplin que représentent les réseaux sociaux. Ce nouveau segment du social gaming, qui en 2012 pesait déjà 36 % du marché du jeu en ligne (soit 13 % du marché du jeu vidéo global), enregistre une croissance telle que, dès 2016, il dépassa la barre des 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires au niveau mondial.

« Finalement, il était temps que la dimension sociale
vienne aux jeux vidéo, tant le jeu se joue en société
depuis ses origines les plus anciennes. »