Facebook : Amina Belghiti remplace Julien Codorniou

En fait. Le 25 août, Facebook France a confirmé à Edition Multimédi@ qu’Amina Belghiti est, depuis juin dernier, directrice à Paris des partenariats et des nouveaux marchés, un poste occupé jusqu’en mars par Julien Codorniou – lequel a été nommé directeur des partenariats « Gaming » chez Facebook Europe.

En clair. Juin 2012 aura marqué une nouvelle étape pour la « petite » SARL Facebook France et ses quelque 30 salariés – sur près de 4.000 que compte au total le groupe (1), côté et malmené en Bourse depuis le mois de mai. Non seulement la filiale française du numéro un mondial des réseaux sociaux a « pendu sa crémaillère » – le 7 juin, selon nos informations – dans ses 847 mètres carrés de nouveaux locaux parisiens, au 112 avenue de Wagram, mais il s’est aussi mis en ordre de bataille pour multiplier les partenariats en France, sous la houlette d’Amina Belghiti. Jusqu’alors directrice des nouveaux marchés
et paiements, cette jeune promue (33 ans) est depuis juin directrice des partenariats et des nouveaux marchés pour l’Europe du Sud (2). Un poste similaire était occupé jusqu’en mars par Julien Codorniou, devenu directeur des partenariats « Gaming » chez Facebook Europe (3). Amina Belghiti reporte à Damien Vincent, actuel directeur commercial France et salarié de la première heure de Facebook France, depuis l’ouverture du premier bureau français en 2008. Ne cherchez pas le patron de Facebook France : il n’y en a pas !
« Nous faisons partie de ces groupes internationaux qui n’ont pas de DG localement, dans la mesure où les décisions sont prises au niveau européen (Dublin ou Londres)
ou mondial (Palo Alto). Damien Vincent fait office de DG », nous explique-t-on. Deux recrutements sont en cours à Paris : un directeur des Affaires publiques (Head of Policy) pour assurer les relations avec les politiques et les régulateurs ; un directeur marketing PME pour six mois afin d’accroître la monétisation du réseau social par la publicité en ligne.
Mais alors pourquoi louer 847 m2 de bureaux à, selon nos informations, la Société foncière lyonnaise (SFL) pour près de 550.000 euros par an (648 €/m2/an), lorsque
l’on emploie seulement une trentaine de salariés : 28 m2 par salarié ! « Nous pouvons accueillir dans nos nouveaux locaux non seulement des équipes Facebook de passage venues d’autres pays, mais aussi nos partenaires à évangéliser que sont les marques, les agences de publicité, les développeurs d’applications ou de jeux, les médias, des start-up, etc », nous explique un porteparole. De quoi contribuer à l’offensive mondiale
de la maison mère, elle-même dotée d’un nouveau siège à Menlo Park, pour monétiser une audience de 1 milliard d’utilisateurs. @

Voyage aux Data Centers de la Terre

En ce mois étouffant de juin 2020, une manifestation d’un nouveau genre passe sous mes fenêtres grandes ouvertes aux cris de « Rendez-nous nos données, elles nous appartiennent ! ». Des slogans descendus dans la rue après avoir inondé la Toile et qui marquent une prise de conscience initiée dix ans plus tôt. Le nouvel écosystème numérique fait la part belle à des terminaux très sophistiqués connectés en continu et utilisant de manière croissante les ressources du « cloud » : nos données personnelles, nos photos, nos factures, sans parler de nos traces laissées sur le Net, tout autant que la musique et les vidéos que nous avons cessé d’archiver puisqu’ils sont toujours disponibles à la demande quelque part. Et ce, grâce à la mise en place progressive d’une nouvelle infrastructure constituée d’un ensemble de data centers, véritable réseau de « fermes informatiques » au niveau mondial.

« le cloud computing induit donc une certaine décentralisation, les applications et les données tendant désormais à être séparées de leurs utilisateurs ».

Le Net Art n’a pas de prix

Cela fait bien longtemps que l’art est sorti du cadre de la toile (pas du Web, celle du peintre !) pour partir à l’assaut de tous les supports, expérimenter toutes les formes plastiques et transgresser les frontières de toutes les disciplines. Le fabuleux XXe siècle a, de ce point de vue, opéré toutes les ruptures. Jusqu’à flirter avec la tentation de la fin de l’art avec, par exemple, la salle vide d’un Yves Klein en 1958, reprise en 2009 dans une exposition un rien provocante au Centre Pompidou, intitulée « Vides, une rétrospective » : neuf salles vides d’artistes différents…
Internet est devenu, pour les artistes, un nouvel outil au potentiel encore à découvrir. L’art y est présent non seulement à travers des créations d’œuvres originales, réalisées pour ce média, mais également via des catalogues ou galeries en ligne. A l’instar des initiatives « Google Art Project », visant à organiser nos visites virtuelles de tous les musées du monde, ou « Web Net Museum », site original dédié à exposer la nouvelle culture numérique. Mais le Net est également devenu, selon les cas, un puissant allié ou un perturbateur du commerce de l’art.

« Au-delà des artistes, c’est bien tout le marché international de l’art qui est bouleversé par les
forces de ‘’désintermédiation’’ du Net »

Remise en cause du modèle historique du peering : vers une recomposition du marché de l’Internet

Le litige opposant Cogent à France Télécom sur le refus d’interconnexion pourrait aboutir, à la remise en cause de l’intégralité du modèle économique
de la circulation des flux sur Internet, un marché jusqu’à aujourd’hui auto-régulé et basé sur le peering gratuit.

Par Katia Duhamel, avocat, cabinet Bird & Bird

L’affaire « Cogent contre France Télécom » pourrait avoir
des retombées sans précédent sur l’avenir du marché de
gros d’Internet. En effet, dans l’attente de sa décision finale, l’Autorité de la concurrence (1) semble, d’ores et déjà, légitimer la récente politique de peering de l’opérateur historique consistant à faire payer l’ouverture de nouvelles capacités en cas de déséquilibre maximum de 1 à 2,5 entre les flux sortants et entrants sur son réseau.

Moteurs de recherches et référencement commercial sur Internet : état des lieux

Si les contentieux liés au référencement commercial sur le Web ont abouti à des décisions mettant hors de cause les moteurs de recherches au regard du droit des marques, le marché de la publicité en ligne et la position dominante de Google préoccupent les autorités de concurrence.

Par Christophe Clarenc, associé (photo), Howard Tempier et Céline Bonfils, avocats, August & Debouzy

Le référencement commercial constitue depuis quelques années un véritable enjeu, tant pour les annonceurs que pour les moteurs de recherches. En effet, les moteurs de recherches, et plus particulièrement Google, constituent plus que jamais le centre névralgique de l’information sur Internet. Le référencement est ainsi devenu un véritable enjeu pour l’ensemble des annonceurs et une véritable source de pouvoir de marché pour les moteurs de recherches.