Les kiosques numériques, ne veulent pas être assimilés aux « Google News »

Le groupe Le Monde boude toujours les kiosques numériques qui, selon lui,
« détruisent de la valeur » et présentent « un risque trop important ». Mais ePresse, LeKiosk, SFR Presse ou encore PressReader ne veulent pas être amalgamés aux agrégateurs d’actualités qui, eux, ne paient pas les éditeurs.

« Moi, j’établis une corrélation entre le fait que l’on soit
e premier acteur en termes d’abonnés digitaux, avec la croissance la plus forte et le panier moyen le plus élevé,
et notre absence des kiosques numériques.
Je pense que ces kiosques digitaux détruisent de la valeur »,
a déclaré Louis Dreyfus, président du directoire du groupe Le Monde, devant l’Association des journalistes médias (AJM), le 19 septembre dernier. « Dans la durée, vendre en kiosque numérique, c’est un risque trop important », a ajouté le directeur du quotidien de référence.

Avec les FAI, existe le risque de « gratuité »
Le patron du Monde fustige notamment la politique tarifaire des opérateurs télécoms, avec lesquels les principaux kiosques numériques ont passé des accords de diffusion : Orange avec ePresse ; Bouygues Telecom et Canal+ avec LeKiosk ; SFR avec ePresse et LeKiosk avant de racheter miLibris. Mais ces partenariats ont donné l’impression aux abonnés des fournisseurs d’accès à Internet (FAI) que la presse
leur était livrée gratuitement en étant incluse dans leur forfait. « Il est très compliqué d’arriver à défendre auprès des lecteurs le fait que des contenus de qualité doivent être payants, a déploré Louis Dreyfus. C’est prendre le risque de les proposer gratuitement pour eux – parce que c’est le cas. Prenons SFR – 12 millions de clients – à qui je donnerais mon journal gratuitement. Les 12 millions ne paient pas. Si j’arrête, à la
suite d’un changement fiscal par exemple, comment j’arrive à convaincre 12 millions d’usagers que maintenant mon journal est payant ? Nous avons des marques qui me permettent de dire cela ». Donc, pas question pourLe Monde d’aller sur les kiosques numériques. Plutôt développer en interne les abonnements numériques (1), dont s’occupe au niveau du groupe Aurore Bertrand (actuelle directrice du marketing de Télérama).
Interrogé par Edition Multimédi@ pour savoir si ces e-kiosques ne pouvaient pas être une solution complémentaire pour attirer un public plus jeune que celui du quotidien (dont la moyenne d’âge est de 44 ans), Louis Dreyfus nous a répondu qu’il « préfér[ait] les voir venir acheter le journal directement ». Ce refus du Monde d’aller sur les e-kiosques ne date pas d’hier. Le 14 janvier 2011, les trois nouveaux propriétaires du groupe Le Monde – Pierre Bergé (décédé en septembre 2017), Xavier Niel et Matthieu Pigasse, accompagnés par Louis Dreyfus – étaient tous venus devant l’AJM pour détailler leur stratégie de redressement du titre. Déjà se posait la question d’aller ou pas sur le kiosque ePresse que les éditeurs fondateurs (sans Le Monde) voyaient comme un rempart contre les Gafa. « On a peur de rien… On n’est pas obligé d’ériger des forteresses ou des forts Chabrol ! », avait alors ironisé Matthieu Pigasse (2). Et le départ en 2012 du PDG de la filiale Le Monde Interactif, Philippe Jannet, à l’époque encore président du Geste (3) et allant prendre la direction générale du GIE ePresse, n’a pas fait évoluer d’un iota la position du quotidien du soir. Le groupe Le Monde fait partie d’un nombre très restreint d’éditeurs puissants qui ont des marques importantes, autour desquelles ils veulent créer un écosystème indépendant de tous les autres canaux de distribution.
Mais très peu peuvent se permettre de fonctionner dans un tel environnement autosuffisant. En fait, de grands éditeurs à fort marque, dont Le Monde, ont déjà eu des discussions avec les opérateurs télécoms, à qui ils ont demandé d’être distribués en direct, comme un produit spécifique – à l’instar d’Orange distribuant BeIn ou Canal+.
Si les discussions avaient abouti, cela aurait été des accords de diffusion très valorisants pour une telle marque de presse. Mais les opérateurs télécoms ne sont pas prêts aujourd’hui à entrer dans ce genre d’accord. Car si les FAI ouvrent la porte à un éditeur, si prestigieux soit-il, ils prendraient le risque de voir tous les autres éditeurs arriver derrière en leur disant à leur tour « Et moi, et moi… » !

« Ne pas faire d’amalgame » (J-F Lambert)
De leur côté, les kiosques numériques tels que ePresse, LeKiosk ou encore PressReader se défendent d’être des destructeurs de valeur et ne veulent pas être mis dans le même panier que les agrégateurs d’actualités des Gafa et de leur « Google News », « Yahoo Actualités » ou autres « Facebook Instant Articles » (4). Jean-Frédéric Lambert (photo), président du conseil d’administration de la société Toutabo (5) qui a racheté fin 2015 le kiosque numérique ePresse (dont il est aussi président), a défendu son modèle économique dans un entretien accordé à Edition Multimédi@. « Il faut distinguer les kiosques numériques de la distribution par les Gafa. Dans le rapport Schwartz pour moderniser la distribution de la presse [remis en juin au gouvernement (6), ndlr], il y a un amalgame des deux. Sur les Gafa, il y a effectivement destruction de valeur. Il y a de vrais problèmes et c’est une anomalie : seuls les Gafa ne paient pas. En face, les kiosques numériques comme les nôtres sont au contraire des solutions très satisfaisantes pour les éditeurs. On peut faire une analogie avec les kiosques physiques : chez nous, tout est payant ».

Un e-kiosque, « comme une épicerie »
Le kiosque ePresse, qui fut créé il aura huit ans en novembre sous la forme d’un groupement d’intérêt économique (GIE) par Le Figaro, Libération, Le Parisien, L’Equipe, Les Echos, L’Express, Le Nouvel Observateur et Le Point, compte aujourd’hui 900 titres – mais pas Le Monde ni Le Canard Enchaîné. Grâce à des offres limitées
de type « Spotify » (soit 9,99 euros par mois pour plus de 300 titres et magazines en illimité, soit des crédits de 5, 15 ou 25 euros ou titres par mois sans engagement), le lecteur d’ePresse peut s’abonner et lire tout ce qui lui plaît. « Cela reste des offres payantes avec des reversements satisfaisants pour les éditeurs. Au-delà d’apporter
un chiffre d’affaires aux éditeurs, nous leur fournissons une information qualifiée sur le lectorat en temps réel. Tous les titres – beaucoup plus que sur les kiosques physiques – sont mis en avant, sans algorithmes », nous explique Jean-Frédéric Lambert.
Le président de Toutabo prend acte que Le Monde n’est toujours pas prêt à venir sur
sa plateforme, ce qu’il regrette. « Cela mettra du temps. Soit ils continuent à mener leur politique seuls, ce qui n’est pas impossible comme c’est une très belle marque, soit ils décident de prendre position sur plusieurs tableaux et nous pourrions faire partie de la solution. Le marché change et il y a cette évolution sur le droit voisin [taxe sur les agrégateurs d’actualités prévue dans le projet de directive européenne sur le droit d’auteur, ndlr]. Dans les dix-huit mois ou deux ans qui viennent, il y aura des changements dans l’organisation de la distribution de la presse », prévoitil. Pour autant, il comprend que ePresse ait été « sous le feu de la critique lorsque notre offre grand public a été distribuée gratuitement – ou incluse – aux abonnés Orange ». Mais ce fut une expérience qui a cessé au moment où, à partir du 1er mars 2018, la fiscalité des offres couplées « presse-accès » des FAI a été moins favorable pour ces derniers (7). Ces offres d’« inclusion » avaient deux avantages pour les éditeurs : ils étaient payés grâce à la puissance financière des opérateurs télécoms qui ont tout réglé en leur versant un chiffre d’affaires significatif (ce n’était pas gratuit) et ils ont eu un moyen formidable de mise en avant de nombreux titres auprès de lecteurs qui ne les auraient jamais découverts autrement. Jean-Frédéric Lambert reconnaît en tout cas que gérer une plateforme comme ePresse s’avère complexe. Il ne livre d’ailleurs aucune clé de répartition des recettes entre son kiosque numérique et les éditeurs présents, alors que la règle sur Internet est souvent du 70/30 (70 % pour l’éditeur d’une application mobile, par exemple) ou du 50/50 (50 % dans le partage de revenus publicitaires, comme autre possibilité). « Nous sommes en tout cas considérablement moins cher que le papier, admet-il. Nos accords ne sont pas que des accords tarifaires. Chaque éditeur a sa politique de prix. Chaque éditeur a des accords spécifiques. Il n’y a pas d’accord transversal. C’est comme une épicerie ; c’est vraiment très compliqué à monter. Contrairement à la musique où pouvez négocier avec quatre majors, pour monter une plateforme de distribution de la presse, il faut tenir compte des multiples paramètres de chaque éditeur (politique de prix, ligne éditoriale, retour d’informations, mise en avant, visibilité, …) ».
Des opérateurs télécoms s’y sont cassé les dents par le passé. Orange avait développé il y a huit ans sa propre plateforme de lecture numérique baptisée à l’époque Read & Go, du nom de la solution de la société miLibris (8) rachetée depuis par Altice pour SFR Presse, pour y proposer des livres numériques, des BD et des titres de presse. Un accord entre Orange et le GIE ePresse avait ensuite été signé fin novembre 2010 pour lancer le kiosque numérique au printemps de l’année suivante (9). « Orange en est sorti car c’était pour eux “de l’épicerie” – dans le sens où c’est impossible pour eux à gérer.
Il a préféré passer par nous, rappelle le président de Toutabo/ePresse. Tous les autres éditeurs ont au contraire des véhicules comme nous : un moyen de mutualisation de la distribution et un outil puissant qui est rémunérateur. Nous ne sommes pas parfaits. Les éditeurs voudraient aussi récupérer la base de données des lecteurs, ce qui n’est pas possible, surtout dans le cadre du règlement général sur la protection des données (RGPD). Au moins, nous sommes une source de revenus et un outil d’analyse de l’audience très performant ». @

Charles de Laubier

Basculement historique : Le Monde aura vendu en 2018 plus de journaux numériques que d’exemplaires papier

Le centre de gravité du Monde bascule dans le digital : les ventes en France des versions numériques du quotidien deviennent majoritaires au cours de ce second semestre 2018. Les marges étant supérieures à celles du papier, le patron Louis Dreyfus se dit satisfait et veut plus d’abonnements numériques.

Les ventes du quotidien Le Monde sont en train de basculer dans le numérique. L’année 2018 marquera une étape importante,
où les versions numériques payées seront désormais plus nombreuses en France que celles de l’édition papier – toutes diffusions payées en France (abonnements, ventes au numéro
ou par tiers). Selon les estimations de Edition Multimédi@, en prenant en compte le déclin du « print » (journal imprimé) et la croissance du digital (le même journal au format de type PDF), c’est au cours de ce second semestre 2018 que plus de 50 % des ventes du Monde
en France se feront en versions numériques.
Ce taux atteignait déjà 44,5 % en moyenne sur un an à la fin du premier semestre 2018, d’après les chiffres certifiés de l’ACPM (ex-OJD), soit 126.171 journaux digitaux vendus par jour (incluant 789 vendus indirectement) sur une diffusion payée totale en France de 283.678 exemplaires payés (imprimés et numériques). Rien qu’en août, ce taux est passé à 49,1 %, avec 139.608 versions numériques (1). Ce ratio a surtout nettement progressé en six mois en faveur de la dématérialisation du titre, par rapport
à la moyenne quotidienne de 40,1 % constatée sur 2017 (114.171 versions numériques sur un total payé de 284.738 exemplaires).

Plus de la moitié des ventes du Monde se font désormais avec l’édition digitale
Ce déplacement du point de gravité du « quotidien de référence » fondé par Hubert Beuve-Méry en décembre 1944 est historique et illustre le profond changement de paradigme que vit la presse.
D’autres quotidiens ont déjà franchi ce cap, comme le New York Times dès fin 2015,
au moment où il dépassait plus de 1 million d’abonnés digitaux. Aujourd’hui, à fin juin,
le quotidien de référence new-yorkais comptait 2,89 millions d’abonnés uniquement numériques sur un total de 3,8 millions – soit un ratio de… 76 % en faveur du digital ! Louis Dreyfus (photo), le président du directoire du groupe Le Monde et directeur de la publication, n’a pas évoqué explicitement ce basculement historique du Monde dans le digital devant l’Association des journalistes médias (AJM), dont il était l’invité le 19 septembre. Mais c’était tout comme, tant les abonnements numériques sont désormais au cœur de la stratégie du groupe appartenant au duo Pigasse-Niel.

165.000 abonnés numériques au Monde
Pour le quotidien en particulier, le dirigeant du Monde a fait état de 165.000 abonnés numériques, soit un chiffre bien au-dessus de la diffusion payante digitale certifiée par l’ACPM (3). « L’abonnement au Monde à 1 euro est notre offre numérique de départ
sur un mois, sur six mois pour les étudiants. Comme le prix est bas, ces abonnements à 1 euro ne sont pas “OJDifiés” [comprenez, comptabilisés dans la diffusion payante certifiée par l’ACPM, ndlr]. Cela explique la différence entre les 165.000 abonnés numériques payants que nous atteignons et les 136.000 de l’OJD », a expliqué Louis Dreyfus. Alors que le nombre d’abonnés numériques augmente de 13,8% sur un an en France, la croissance atteint 20 % si l’on y ajoute cette porte d’entrée à 1 euro. Et selon le directeur de la publication, « le taux de conversion est assez fort ». Lorsque Louis Dreyfus est arrivé à la tête du Monde il y a huit ans, le portefeuille était de 25.000 abonnés numériques avec un panier moyen de l’ordre de 6 euros ; il est aujourd’hui
de 165.000 abonnés avec un panier moyen « très largement supérieur ». « On ne fait pas du dumping [tarifaire] car nous n’avons pas intérêt à vendre un maximum d’abonnements à 1 euro ; il en va de mes revenus. On me dit que nous cassons les prix, mais en réalité ce n’est pas le cas », s’est-il défendu.
Globalement, la progression du portefeuille du Monde – hors promotions et net du churn (attrition) – se situe autour de 200 abonnés par jour. En revanche, le journal papier continue de décliner. Sur un an, à fin juillet, les ventes « print » en France ont reculé de 5,8 %. Mais le patron du Monde se veut confiant pour l’avenir malgré cette dématérialisation accélérée. « Comme je ne suis plus propriétaire de mon imprimerie,
la question (de la proportion entre print et digital) n’est pas mon sujet. L’abonnement papier résiste ; l’été a été bon ; l’entretien-événement en mai avec Daniel Cordier [97 ans, Résistant et ancien secrétaire de Jean Moulin, ndlr] a fait un très bon score de ventes ; la diffusion du « M » est en bonne position : le papier garde sa fonction », assure-t-il. Si le quotidien imprimé perd de l’argent, la marque Le Monde – constituée du quotidien, de son site web et du magazine M – est, elle, rentable. Les derniers résultats, présentés au conseil de surveillance présidé depuis un an par Jean- Louis Beffa (ex-président de Saint Gobain), ont confirmé le redressement du groupe – sans plus. « On ne sera pas en hausse cette année car 2017 avait été une année exceptionnelle avec les élections (4), mais on reste avec une progression forte de nos abonnés digitaux. Et la diffusion payée du Monde devrait être en croissance, comme
en août où elle a été de 2,7 %. Nous avons des fondamentaux qui restent solides », s’est félicité Louis Dreyfus. Même si les abonnements numériques tirent les revenus
à la baisse, la marge, elle, augmente : « L’abonnement digital du Mondea une valeur faciale qui est la moitié de l’abonnement print. Sa rentabilité est à peu près 5 % à 10 % supérieure. Donc, si mon chiffre d’affaire baisse parce que 100 % de mes abonnés
print deviennent 100 % de mes abonnés numériques, ma rentabilité aura augmenté ». Toutes proportions gardées, la croissance numérique du Monde est, d’après Louis Dreyfus, à peu près en ligne avec celle du New York Times. « Nous avons le premier portefeuille numérique en France, a-t-il déclaré. La vraie question est de savoir si l’on va heurter un plafond ou pas. Pour l’instant, le nombre des abonnés numériques est
en croissance. Cela ne se fait pas sans investissements, dont beaucoup dans la rédaction ». En 2010, il y avait 310 journalistes au Monde (quotidien, site web et magazine). Aujourd’hui, ils sont 440. L’enjeu est maintenant de développer l’abonnement numérique à l’échelle du groupe, lequel inclut Télérama, Courrier International, La Vie, L’Obs ou encore Le HuffPost – mais sans aller sur « les kiosques numériques [LeKiosk, ePresse, SFR Presse, …, ndlr] qui détruisent de la valeur » (dixit Louis Dreyfus). Sa préoccupation est notamment de savoir « comment et pourquoi [s]es enfants, qui ont neuf et douze ans, paieront pour un titre du groupe dans quinze ans ». Le lecteur du Monde, print ou digital, a 44 ans en moyenne et l’éditeur estime qu’il n’a pas à baisser cette moyenne d’âge. « En revanche, la génération qui vient est bien moins exposée au papier. C’est pourquoi nous avons lancé il y a deux ans une édition sur Snapchat Discover que 1 million d’adolescents français regardent tous les jours.
Si j’en garde d’ici cinq ans ne serait-ce que 10 %, ce sera le jackpot ! », a expliqué le patron du Monde. L’équipe dédiée « Snapchat » est actuellement de sept ou huit personnes, soit moins de 2 % de la rédaction. La monétisation se fait par le partage des recettes publicitaires, majoritairement pour l’éditeur. « Ce n’est pas un investissement démesuré par rapport à l’une de nos priorités qui est d’amener cette génération qui vient à payer pour nos contenus dans dix ans ».

L’Obs et Le Huffpost testent des podcasts
Par ailleurs, sont menés des tests de podcasts natifs : L’Obs a fait une série audio cet été (« Au coeur du crime »), diffusée sur iTunes et SoundCloud, et Le HuffPost deux programmes depuis juin (« Quoi de neuf Le Huff ? » et « Coach à domicile ») accessibles de l’enceinte connectée Amazon Echo. Quant au site Lemonde.fr (77,3 millions de visites en août), il va être refondu pour fin octobre. @

Charles de Laubier

Presse en ligne, au numéro ou à l’article : la guerre des kiosques numériques est engagée

LeKiosk, PressReader, ePresse, Articly, Blendle, Apple News, Google News, SFR Presse, Discover, Instant Articles, News Republic, La Presse Libre, … Pendant que les kiosques des rues souffrent, les kiosques numériques, eux, prospèrent. Quotidiens et magazines se vendent entiers ou à l’article. Passage en revue non exhaustif.

Le Monde « souhaite bonne chance » au kiosque E-Presse

En fait. Le 13 janvier, Orange et le GIE E-Presse Premium ont confirmé à l’AFP l’information de La lettre de l’Expansion, selon laquelle ils avaient échoué à se mettre d’accord avec Lagardère Services (Relay) pour tenter de lancer un kiosque numérique unifié. Le Monde ne croit pas à une telle alliance.

Paiements sur facture : Free Mobile s’y prépare

En fait. Le 9 avril, l’Association française du multimédia mobile (AFMM) – fondée
en 2005 par les trois opérateurs historiques, Orange, SFR et Bouygues Telecom
– a dressé le bilan 2012 du paiement sur facture des opérateurs fixe et mobile :
le chiffre d’affaires à chuté de 9 % à 265 millions d’euros.