Impacts environnementaux : le numérique aggrave

En fait. Le 10 février, l’Arcep a publié sur son site le livret « Y a-t-il une IA pour sauver la planète ? », issu du « Tribunal pour les générations futures » organisé le 7. Le 6, une tribune dans Le Monde alertait sur « le désastre écologique » qu’accélère l’IA. Le 4, Green IT a remesuré l’impact du numérique.

En clair. Pendant que le président de la République était le maître de cérémonie du « Sommet pour l’action sur l’IA » qu’il organisait au Grand-Palais à Paris du 6 au 11 février (dont les deux derniers jours en rencontres diplomatiques), pas moins de neuf institutions publiques et universitaires – dont l’Arcep et l’Ademe (1) – chapeautaient, elles, un « Tribunal pour les générations futures » sur les enjeux numériques et environnementaux. A l’initiative de l’éditeur Usbek & Rica, cette conférence « procès » (dixit ses organisateurs) s’est tenue le 7 février à La Sorbonne à Paris pour juger de la question « Y a-t-il une IA pour sauver la planète ? ».
Ainsi, d’un côté, il y avait les annonces à très gros budget faites le 9 février par Emmanuel Macron : 109 milliards d’euros pour l’IA en France sur cinq ans, avec de nouveaux data centers à construire sur 35 sites identifiés, alors que l’Hexagone compte déjà 300 centres de données d’après le Conseil économique social et environnemental (Cese). A ces 109 milliards français pour l’IA sont venus s’ajouter (suite)

Le grand remplacement des moteurs de recherche traditionnels par des IA génératives est… poussif

Il y a un an, l’institut d’études Gartner prévoyait d’ici 2026 une baisse de 25 % du volume des requêtes sur les moteurs de recherche traditionnels au profit des robots conversationnels IA (chabots) et autres IA génératives. Or la position dominante historique de Google reste toujours aussi forte.

La suprématie de Google (filiale d’Alphabet) sur le marché mondial des moteurs de recherche reste quasiment inchangée à fin janvier 2025 par rapport à il y a un an, et malgré la déferlante des IA génératives et autres chabots boostés à l’intelligence artificielle. D’après StatCounter, le moteur de recherche Google s’arroge encore 89,78 % de part de marché mondiale dans le search (1). L’érosion est infinitésimale comparé aux 91,47 % observés il y a un an, en janvier 2024. Les rivaux restent de petits poucets, avec Bing de Microsoft à 3,94 %, le russe Yandex à 2,74 %, Yahoo à 1,27 %, le chinois Baidu à 1,71 % et DuckDuckGo en-dessous de 1 %.

Google Search : chute de 25 % d’ici 2026 ?
Le maintien de la position dominante de Google a de quoi interpeller, alors que les IA génératives en tout genre ne cessent de défrayer la chronique et que les chat-search veulent en découdre avec le search traditionnel. Les ChatGPT (OpenAI), Claude (Anthropic), Gemini (Google), Perplexity (Perplexity AI) et autres Copilot (Microsoft), sans parler de DeepSeek (société chinoise DeepSeek AI), ne semblent pas avoir entamé – même d’un iota – la suprématie de Google. L’accès google.com reçoit à lui seul plus de 83 milliards de visites chaque mois – 83,26 milliards sur décembre 2024, selon SimilarWeb. Viennent s’ajouter les accès locaux comme google.fr, (suite)

Artistes et auteurs interpellent le Sommet de l’IA

En fait. Le 21 janvier, six organisations d’artistes et d’auteurs – Sacem, Scam, Adami, Spedidam, ADAGP et SGDL – ont demandé à leurs quelque 363.700 membres de signer une « tribune collective » pour interpeller les chefs d’Etat et dirigeants qui se réuniront les 10 et 11 février au Sommet de l’IA à Paris.

En clair. Selon les informations de Edition Multimédi@, six organisations d’artistes, d’auteurs, de compositeurs, de créateurs ou encore d’éditeurs ont écrit le 21 janvier à leurs membres respectifs, soit à environ 363.700 au total, pour leur demander de signer une « tribune collective » afin de « faire entendre [leur] voix » lors du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle (IA) qui se tiendra les 10 et 11 février à Paris à l’initiative de l’Elysée.
« Il est de notre devoir de nous mobiliser pour défendre les droits des créateurs et veiller à ce que les politiques publiques, ainsi que les grandes entreprises d’IA, respectent et valorisent nos contributions », justifie Patrick Sigwalt, président du conseil d’administration de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem). Ses membres ainsi que ceux de la Société civile des auteurs multimédias (Scam), de l’Administration des droits des artistes et musiciens interprètes (Adami), de la Société de gestion des droits des artistes interprètes (Spedidam), de la Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques (ADAGP) et de la Société des gens de lettres (SGDL) avaient jusqu’à ce 3 février pour signer cet « appel commun ». Il s’agit d’interpeller les (suite)

La bataille des IA génératives d’images et de vidéos s’exacerbe, avec les Etats-Unis en force

Après deux ans de bataille des IA génératives textuelles, déclenchée fin novembre 2022 par ChatGPT d’OpenAI, l’année 2025 s’annonce comme celle des IA génératives d’images et de vidéos. Edition Multimédi@ passe en revue une sélection de concurrents, tous d’origine américaine. Mais les chinois sont en embuscades.


Grok
Pays d’origine : Etats-Unis
Propriétaire : xAI (Elon Musk)
Lancement : novembre 2023
Générateur de textes et d’images
https://x.ai/grok, https://x.com/i/grok
Disponibilité : gratuit depuis le 14-12-24
Accessible en France : oui
Remarque : Grok est développé par la start-up xAI créé en juillet 2023 par le milliardaire Elon Musk (cofondateur d’OpenAI qu’il a quitté en 2018). En plus de générer du texte, Grok peut aussi faire de même en créant des images réalistes grâce à son modèle text-to-image Aurora.


Sora
Pays d’origine : Etats-Unis
Propriétaire : OpenAI (Sam Altman)
Lancement : février 2024
Générateur de vidéo ultraréalistes
https://openai.com/sora, https://sora.com
Disponibilité : payant dans ChatGPT Plus et Pro
Accessible en France : non
Remarque : Sora est un modèle de type text-to-video développé par OpenAI, déjà à l’origine de ChatGPT, lequel intègre Sora depuis début décembre 2024 via les abonnements payants ChatGPT Plus et ChatGPT Pro. Sora signifie en japonais « ciel » (potentiel illimité). (suite)

La start-up californienne World Labs livre un aperçu de l’avenir de l’IA générative en 3D

Le 2 décembre, la start-up World Labs — devenue en septembre une licorne avec sa levée de fonds de 230 millions de dollars — a présenté en ligne les premiers résultats de son IA générative capable de générer des mondes en 3D, où les utilisateurs peuvent interagir directement.

Imaginez : vous soumettez une de vos photos ou images à une IA générative et celle-ci va créer pour vous un monde en trois dimensions (3D) où vous pourrez évoluer à partir du navigateur de votre ordinateur ou de votre smartphone. Bienvenus dans l’« intelligence spatiale ». C’est cet exploit technologique de génération d’une géométrie en 3D que promet de généraliser prochainement la jeune pousse cofondée en janvier 2024 par la chercheuse et professeure Fei-Fei Li (photo), sa PDG, Ben Mildenhall (ex-Google), Justin Johnson (ex-Meta) et Christoph Lassner (ex-Meta).

Films, jeux, … révolution « GenAI 3D »
Pour l’instant, des aperçus navigables par tous ont été mis en ligne depuis le 2 décembre (1), tandis que seulement « quelques créateurs » peuvent expérimenter l’IA générative 3D. Les autres doivent s’inscrire sur une liste d’attente (2), en prévision du prochain lancement. « Nous travaillons dur pour mettre cette technologie entre les mains des utilisateurs dès que possible ! », a assuré World Labs dans sa présentation du 2 décembre. « A partir d’une image d’entrée, notre système estime la géométrie 3D, remplit les parties invisibles de la scène, invente de nouveaux contenus pour que vous puissiez vous retourner, et génère une grande variété de types de scènes et de styles artistiques », explique-t-elle. Et de préciser : « Nos scènes 3D peuvent être rendues en temps réel dans le navigateur avec un contrôle total de la caméra. Cela signifie que vous pouvez les explorer avec une caméra en mouvement libre comme dans un jeu vidéo, ou même simuler des effets de caméra 3D comme une faible profondeur de champ ou un zoom chariot » (3). Une fois dans son navigateur, l’utilisateur évolue en temps réel dans le nouveau monde 3D, comme avec une caméra virtuelle, à l’aide de ses touches « WASD » sur un clavier Qwerty, ou avec les touches « ZQSD » pour un clavier Azerty à la française : Z pour avancer, Q pour aller à gauche, S pour reculer, D pour aller à droite. Avec la souris, il suffit de cliquer et de faire glisser pour regarder autour. (suite)