Systèmes d’exploitation des smartphones : le duopole d’Apple et de Google n’est pas tenable

Le duopole de fait constitué par les écosystèmes mobiles Android (Google Play) ou iOS (App Store) pose problèmes non seulement aux éditeurs et développeurs de contenus, mais aussi aux autorités antitrust. L’arrivée d’HarmonyOS de Huawei (avec son AppGallery) pourrait jouer les trouble-fête.

Le duopole Apple-Google en tant qu’écosystèmes mobiles dominants dans le monde, à savoir Android et iOS assortis de leur boutique d’applica-tion respective Google Play et App Store, est de plus en plus mal vécu par les développeurs et les éditeurs qui dénoncent des abus de position dominante et des pratiques monopolistiques. Les OS du petit robot vert et de la marque à la pomme s’arrogent, à eux deux, plus de 95 % de ce marché mondial sur smartphone.

Publicité TV segmentée : 2021 sera l’année du décollage, si les téléspectateurs le veulent bien

Depuis début janvier, TF1 propose aux annonceurs ses offres de publicité ciblée grâce à un partenariat avec l’opérateur Orange. Ce dernier est aussi allié à France Télévisions, tandis que Bouygues Telecom accompagne Canal+. Reste à savoir si les téléspectateurs donneront leur consentement.

La publicité ciblée sur le petit écran fait son apparition en France, soit près de six mois après la publication du décret « Télévision segmentée » autorisant « la possibilité pour les services de télévision de ne pas proposer sur leur zone de service les mêmes messages publicitaires à l’ensemble des téléspectateurs mais au contraire de diffuser des messages publicitaires mieux adaptés aux zones de diffusion et aux téléspectateurs » (1).

Altice Europe est valorisé 6,7 milliards d’euros à la Bourse d’Amsterdam, mais plus pour longtemps

Le 21 janvier est la date limite de l’offre de rachat du solde d’Altice Europe par son actionnaire majoritaire, Patrick Drahi. La maison mère de SFR et BFM TV sera ensuite retirée de la cote pour ne plus être pénalisée par les investisseurs inquiets de sa dette, bien que ramenée à 28,5 milliards d’euros.

Après l’assemblée générale extraordinaire d’Altice Europe, qui s’est tenue le 7 janvier dernier, Patrick Drahi (photo) a obtenu l’autorisation des actionnaires pour racheter les dernières actions de son groupe coté à la Bourse d’Amsterdam depuis près de sept ans. Le milliardaire franco-israélien veut fuir les marchés financiers volatiles qui ont joué au yoyo avec son titre en fonction des humeurs versatiles des investisseurs, plus ou moins inquiets par le quasi-surendettement d’Altice Europe.

Radios publiques et privées dans « le » Cosmos

En fait. Le 23 novembre, six groupes français de radios – Lagardère (dont Europe 1), M6 (dont RTL), NRJ, Radio France (dont France Inter), NextRadioTV (dont RMC) et Les Indés Radios (129 stations) – ont annoncé le lancement au printemps 2021 de la plateforme « Radioplayer France », pilotée par leur société commune : Cosmos.

En clair. Selon nos informations, les six groupes de radio ont constitué une société commune baptisée Cosmos, au capital de laquelle ils sont à parts égales. Elle a été formellement créée en septembre dernier mais ses activités ont démarré dès juillet avec quatre premiers groupes fondateurs : Lagardère News (Europe 1, Virgin Radio, RFM), le groupe M6 (RTL, RTL2, Fun Radio), Radio France (France Inter, France Info, France Bleu, France Musique, Fip), et le groupement d’intérêt économique Les Indés Radios (129 stations indépendantes).
Sont ensuite venus se joindre à Cosmos deux autres groupes : NRJ Group (NRJ, Nostalgie, Chérie, Rire & Chansons) et NextRadioTV, filiale d’Altice Média (RMC, BFM). Cosmos est domiciliée chez le GIE Les Indés Radios, dont le président, Jean-Eric Valli (par ailleurs président de Groupe 1981 aux radios locales et régionales), est aussi président de la nouvelle société par actions simplifiée (SAS). Cela faisait trois ans que cet ancien des radios libres (Vibration, Start), cofondateur en 1992 des Indés Radios (1) et président du groupe 1981 (Oüi FM, Voltage, Forum, Latina, Vibration, …), cherchait à rassembler les radios privées et publiques (réseaux nationaux et indépendants) autour d’un player unique pour « s’imposer face aux géants du Web ». Jean-Eric Valli pressait les éditeurs de radio en France à « s’inspirer rapidement du modèle de Radioplayer au Royaume-Uni ». Les six groupes, ouverts à d’autres, ont finalement adopté la plateforme Radioplayer créée par un transfuge de la BBC (2), Michael Hill, que Edition Multimédi@ a contacté. « UK Radioplayer Ltd est une société à but non lucratif “à responsabilité limitée par garantie”. C’est un format d’association où il n’y a pas d’actionnaires, juste des “membres”. Ce sont la BBC (partenaire à 50 %), Global Radio (28 %), Bauer Media (11 %) et Radiocentre (11 %) », nous explique-t-il. Les radiodiffuseurs partagent leurs flux avec Radioplayer qui ne diffuse rien mais s’assure que ces flux et métadonnées (identité de la station, logo, streams, podcasts, etc.) soient disponibles gratuitement dans les voitures, les récepteurs numérique (3), les enceintes connectées, les assistants vocaux, les applications mobiles et le site web, comme en France Radioplayer.fr. Et chaque station garde la maîtrise de sa diffusion et de ses « géo-restrictions » (4). Radioplayer compte maintenant 14 pays sous licence. @

La chaîne publique Franceinfo n’a pas réussi à faire décoller son audience en quatre ans d’existence

Lancée en grande pompe le 1er septembre 2016 par France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’Ina, la chaîne publique d’actualités en continu Franceinfo est-elle un échec ? La question se pose au vu de ses 0,7 % de parts d’audience seulement, quatre ans après son lancement.

Certes, l’audience de la chaîne Franceinfo a légèrement augmenté depuis son lancement sur le canal 27 de la TNT (1) il y a quatre ans, passant de 0,3 % de part d’audience nationale en janvier 2017, avec un peu plus de 18,4 millions de téléspectateurs dans le mois selon Médiamétrie, à 0,7 % en septembre 2020 avec 24,2 millions de téléspectateurs. Autrement dit, la chaîne publique d’information en continu – cornaquée par France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’Ina – a gagné en quatre ans d’existence seulement 0,4 point à 5,8 millions de téléspectateurs supplémentaires.