A l’occasion d’une visite à la dernière grande exposition organisée par les antiquités orientales du musée du Louvre, j’ai été le témoin d’une scène troublante. Face à la statue du scribe Dudu, grand maître des tablettes d’argile qui exerçait son métier en Mésopotamie au milieu du IIIe millénaire avant J.-C., se tenait un jeune étudiant des beaux-arts le dessinant du bout des doigts sur sa tablette numérique : véritable mise en abîme de deux pratiques parallèles séparées par 5.000 ans ! Cette réinvention, ouvrant un nouvel âge d’or des tablettes quelques millénaires plus tard, nous a même surpris lorsqu’Apple lança en 2010 son iPad avec le succès que l’on sait. Ce n’était pourtant pas la première du genre, loin s’en faut. Sans parler des apparitions dans la série Star Trek, la première tablette numérique, Dynabook, fut imaginée par Alan Kay dès 1968 avec quasiment tous les attributs qui ont fait leur succès : un ordinateur sans fil de type notepad doté d’un écran tactile, disposant de capacités de stockage propres et à la portée des enfants, afin de contribuer à leur apprentissage.
« Tablette du futur : matériau redimensionnable, écran holographique avec toucher par ultrason, coque alliant nanomatériaux et photovoltaïque, scanner et caméra. Et visiophone 3D ? »