A propos Charles de Laubier

Rédacteur en chef de Edition Multimédi@, directeur de la publication.

Le Monde : les défis de Natalie Nougayrède pour fin mars

En fait. Le 21 février, Natalie Nougayrède – proposée par le trio actionnaire Bergé-Niel-Pigasse pour succéder à Erik Izraelewicz à la tête du Monde – a présenté son projet devant la rédaction du quotidien. Journaliste internationale, il lui est reproché de méconnaître la mutation numérique du journal.
(Depuis la publication de cet article dans Edition Multimédi@ n°74, Natalie Nougayrède a été élue à 79,4 % des suffrages exprimés le 1er mars 2013 )
NNEn clair. La future patronne du Monde, Natalie Nougayrède (photo), n’aura qu’un mois pour se mettre au diapason, entre le vote du 1er mars où elle doit recueillir au moins 60 % des suffrages de la rédaction pour valider sa nomination et le 31 mars où le journal doit étoffer son contenu imprimé et numérique.
Le président du directoire du groupe Le Monde, Louis Dreyfus, avait en effet esquissé mi-décembre deux grandes évolutions éditoriales prévues d’ici « fin mars » : sur le papier, un cahier quotidien sur l’économie sur le modèle des pages saumon du Figaro ; sur le web, des espaces premium à l’attention des abonnés.
Orchestrer papier et digital, articuler gratuit et payant
Ces enrichissements rédactionnels du quotidien du soir interviendra trois mois après être devenu généraliste le plus cher (1) avec 1,80 euro l’exemplaire papier (3,50 le weekend) et à 15 euros par mois pour la version numérique (24,90 par mois pour l’intégral papier-web-mobile-tablette).
Mais le grand défi de Natalie Nougayrède sera d’orchestrer une vraie rédaction bimédia (digital-papier) et d’accroître l’articulation freemium (gratuit-payant). Lors d’un débat sur la presse le 8 février dernier, Louis Dreyfus a indiqué que « 15 % des lecteurs achètent le journal en version digitale, on va arriver rapidement à 20 %, mais il faut quand même avoir des sites gratuits forts ». Continuer la lecture

Les 13 chaînes YouTube ont signé une « exclu » pour 3 ans, avec un revenu garanti la première année

Les contrats de YouTube France avec les 13 chaînes, presque toutes lancées depuis octobre 2012, sont confidentiels. Mais, selon nos informations, ils portent sur trois ans avec une exclusivité mondiale pour la filiale de Google et un minimum garanti de revenu aux ayants droits la première année.

Ils sont en fait onze éditeurs à avoir signé fin 2012 avec YouTube France pour lancer treize chaînes « originales », AuFeminin du groupe Axel Springer et le producteur indépendant Troisième Oeil ayant chacun lancé deux chaînes (voir notre tableau ci-dessous).
Ces onze ayants droits ont signé un contrat sur trois ans avec l’exclusivité mondiale
– sur tous supports – accordée à YouTube et avec l’assurance pour les éditeurs de percevoir un minimum garanti la première année, sur un budget total de quelques centaines de milliers d’euros consenti comme avance sur recettes.

12 des 13 chaînes YouTube France ont été lancées
Les reversements aux éditeurs de chaînes sont calculés sur un partage des revenus publicitaires, selon une clé de répartition tenue secrète et établie en fonction du nombre
de vidéos visionnées et du taux de publicités vidéo cliquées.
« C’est un partage de la valeur équilibré entre la chaîne et YouTube », assure Virginie Courtieu, directrice des partenariats de la filiale française (en charge de la stratégie concernant les contenus et des partenariats locaux), intervenue le 15 février dernier devant la commission TV connectée du Groupement des éditeurs de services en
ligne (Geste).

Entre 0,50 euro et 2 euros les 1.000 vues
Les reversements aux éditeurs de chaînes sont calculés sur un partage des revenus publicitaires, selon une clé de répartition tenue secrète et établie en fonction du nombre
de vidéos visionnées et du taux de publicités vidéo cliquées. « C’est un partage de la valeur équilibré entre la chaîne et YouTube », assure Virginie Courtieu, directrice des partenariats de la filiale française (en charge de la stratégie concernant les contenus
et des partenariats locaux), intervenue le 15 février dernier devant la commission TV connectée du Groupement des éditeurs de services en ligne (Geste). Mais l’on sait par ailleurs que la plateforme de partage vidéo de Google rémunère les éditeurs de vidéos ou de chaînes entre 0,50 euro et 2 euros les 1.000 vues, ou RPM (1), et selon le nombre de clics enregistrés sur les vidéos publicitaires (2). Encore faut-il faire de l’audience. Or, à ce stade, force est de constater que les 12 chaînes originales YouTube actuellement disponibles en France sur les 13 – Euronews Knowledge devrait l’être « avant le printemps », nous indique-t-on – comptent encore seulement quelques milliers d’abonnés (non payants) pour des nombres de vues encore modestes. La meilleure performance revient à la chaîne Studio Bagel de Black Dynamite, avec 188.598 abonnés (relevé le 21 fév. par EM@) pour près de 13 millions de vidéos vues. Si la chaîne « X-Treme Video » produite par la société du même nom arrive en seconde position avec 138.597 abonnés, elle caracole en tête avec plus de 203 millions de vues. Virginie Courtieu a indiqué que YouTube en France enregistre par mois 30 millions de visiteurs uniques et 25 milliards de vidéos vues, dont 25 % à partir des mobiles (smartphones et tablettes).
Lancer une chaîne sur YouTube est-il alors viable économiquement ? « Aujourd’hui, il n’y a pas de business model », dit clairement Claire Leproust, directrice des développements numériques du groupe Capa et de la chaîne Rendezvous à Paris (3), laquelle vient de dépasser les 10.000 abonnés pour quelques 779.614 vues. En devenant pour la première fois éditeur de chaîne sur la sollicitation de YouTube (qui plus est dans le divertissement et non dans son journalisme habituel), Capa reste sur sa faim : « On n’est pas encore satisfait de l’audience », reconnaît Claire Leproust qui espère cependant dépasser le million de vues courant février. La question de la monétisation des chaînes YouTube se pose d’autant plus que les chaînes se sont engagées auprès de YouTube à produire au moins trente heures par an. Ce qui est beaucoup, à raison de courtes vidéos originales de 3 à 7 minutes qui coûtent pour Capa « entre 800 et 3.500 euros » chacune. Le contrat triennal exclusif avec YouTube n’empêche pas l’éditeur de la chaîne originale d’aller cherche des financements complémentaires comme auprès du « web Cosip », le fond de soutien aux productions financées par une plateforme Internet mais sans diffuseur télévisé. Ce dispositif, géré par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), existe depuis maintenant près de deux ans (4). @

Charles de Laubier

Jean-Paul Cottet, France Télécom : « Désormais, le digital est notre principal levier de création de valeur »

Directeur des nouvelles activités de croissance (NAC) d’Orange depuis un an,
Jean-Paul Cottet – directeur exécutif, marketing et innovation de France Télécom – explique en exclusivité à EM@ comment les activités de contenus, « réunies sous
le même management », participent à la croissance de l’opérateur de réseau.

Pourquoi Yahoo table sur les mobiles et la télévision connectée

En fait. Le 29 janvier, Yahoo a publié ses résultats 2012 : bond de 271 % du bénéfice net à 3,9 milliards de dollars, en raison de la vente partielle – pour 2,8 milliards – de sa participation dans le chinois Alibaba, pour un chiffre d’affaires en hausse – une première depuis 2008 – de 2 % à 4,47 milliards.

Le marché de la vidéo veut rebondir avec UltraViolet

En fait. Le 16 janvier, le Syndicat de l’édition vidéo numérique (SEVN), qui comprend 27 membres éditeurs ou distributeurs de contenus vidéo sur DVD,
Blu-ray ou VOD, a dressé le bilan 2012 du marché français de la vidéo physique
et en ligne : un chiffre d’affaires en recul de 5 %, à 1,317 milliard d’euros.