En fait. Le 9 juillet, le Syndicat des régies Internet (SRI) et Capgemini Consulting ont publié – avec l’Union des entreprises de conseil et d’achat médias (Udecam) –
la 4e édition de leur Observatoire de l’e-pub en France : la croissance a été de
8 % au premier semestre 2010, à 1,14 milliard d’euros net.
En clair. Derrière la croissance, la fragmentation de l’audience. Selon les calculs de Edition Multimédi@ sur la base d’une prévision de croissance de 8% sur l’ensemble
de l’année, le marché français de la publicité en ligne pourrait atteindre les 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires net. Ce cumul, qui prend en compte la “déduplication” des différents canaux de communication publicitaire pour éviter de compter plusieurs fois
des revenus, porte sur les liens sponsorisés (search), les publicités graphiques (display), les annuaires/services locaux, les affiliations (publicités relayées par des réseaux de sites web), les comparateurs de prix, l’e-mailing, et enfin le mobile. En 2009, le marché français affichait 2,11 milliards d’euros net. Et pour le premier semestre 2010, il atteint déjà 1,14 milliard d’euros. « Les investissements sur Internet devraient continuer à croître de 7 à 8% sur l’année 2010 [contre 6 % en 2009 et 23 % en 2008], si le contexte macro-économique reste stable », prédisent le Syndicat des régies Internet (SRI), Capgemini Consulting et l’Union des entreprises de conseil et d’achat médias (Udecam). La plus forte croissance semestrielle revient à la publicité sur mobile : + 30 %, bien que le chiffre d’affaires reste encore modeste à 13 millions d’euros sur les six premiers mois de l’année. Mais ce segment publicitaire dynamique sur les smartphones pourrait – toujours selon nos calculs – atteindre cette année les 30 millions d’euros. Les liens sponsorisés via des mots-clés sur les moteurs de recherche – où Google se taille la part du lion – reste encore le premier canal publicitaire en valeur avec 430 millions au premier semestre et la perspective d’atteindre en fin d’année 1 milliard d’euros de recettes. Viennent ensuite les autres canaux publicitaires en ligne (affichages web, annuaires, affiliations, e-mailings, etc). Avec l’Internet mobile et son lot de smartphones et tablettes, la montée en charge de l’e-pub s’accompagne de la fragmentation de l’audience. Cette dispersion des internautes, mobinautes, lecteurs, auditeurs et spectateurs – sur fond de surabondance des sites web et mobiles – complique la tâche non seulement des éditeurs en ligne (le coût d’acquisition-client augmente) mais aussi des annonceurs publicitaires (la mesure d’audience multicanal s’impose). Du coup, les éditeurs en ligne s’interrogent sur l’efficacité des publicités pléthoriques online (phénomène « sapin de Noël » !). Leur volume augmente mais leur valeur diminue (1). Inquiétant. @