Elections européennes : le numérique au programme

En fait. Le dimanche 9 juin, les Français élisent leurs 81 députés européens (dès le 8 juin pour certains territoires ultra-marins et Français de l’étranger). Il n’y a pas moins de 38 listes pour ces élections européennes. Edition Multimédi@ a sélectionné quelques mesures-phare pour le numérique, dont l’IA.

En clair. Nous nous sommes concentrés sur le « Top 5 » des listes arrivant en tête des sondages (1), en allant de la cinquième position à la première (2).
« Europe écologie » (Marie Toussaint) : « Lancer un Digital Green and Social Deal qui place les technologies numériques au service de la réalisation d’une vie décente pour tous·tes dans les limites de la planète » ; « Passer une nouvelle étape dans la réglementation des cryptomonnaies » ; « Encadrer les consommations des datacenters sur le sol européen » ; « Briser le monopole des GAFAM en Europe en garantissant l’interopérabilité des services numériques » ; « Taxer les GAFAM ».
« La France insoumise » (Manon Aubry) : « Réglementer les IA » ; « Garantir un euro numérique 100 % public » ; « Reprendre le contrôle sur les multinationales du numérique » ; « Inscrire la neutralité du Net dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne » ; « Renforcer la réglementation sur l’IA, en interdisant les identifications biométriques et les technologies répressives » ; « Encadrer l’usage de l’IA dans les secteurs culturels et créatifs notamment par la transparence des algorithmes » ; « Réguler les “coffres à butin” (loot box) en jeux d’argent ».
« Parti socialiste » (Raphaël Glucksmann) : « Créer un fonds souverain pour investir dans le numérique, en imposant des obligations de financement sur le territoire européen aux géants étrangers (les GAFAM et les BATX) […] et en poussant un accord international sur l’IA » ; « Lutter contre la fracture numérique » ; « S’assurer qu’un contrôle humain et une approche non-discriminatoire sont appliqués à l’ensemble des services numériques faisant appel à l’IA » ; « Multiplier par 10 le budget de l’Agence de cyberdéfense européenne ENISA ».
« Renaissance » (Valérie Hayer) : « Mettre en œuvre un plan Europe 2030 [notamment en] 5 ans pour des capacités de calcul de rang mondial, dont trois des cinq supercalculateurs parmi les plus puissants au monde » ; « Mieux protéger nos enfants avec la majorité numérique à 15 ans sur les réseaux sociaux et le contrôle parental par défaut sur les mobiles ».
« Rassemblement nationale » (Jordan Bardella) : « Revoir les règles de la concurrence européenne pour autoriser la concentration des acteurs et créer des champions européens du numérique » ; « Défendre la constitution d’un cloud souverain européen » ; « Créer un environnement complet en faveur de l’IA ». @