Presse : le kiosque digital PressReader a 25 ans

En clair. Basée à Richmond, dans la province de Colombie-Britannique au Canada, la société PressReader – ex-NewspaperDirect, rebaptisée ainsi en novembre 2013 – a son siège européen à Dublin en Ireland depuis 2017. Elle a été cofondée en 1999 par Alexander Kroogman, lequel a passé le flambeau de PDG à Ruairí Doyle en 2022 pour s’en tenir à un rôle de directeur exécutif au conseil d’administration.
A ses débuts, NewspaperDirect était un service d’impression à la demande de journaux, qui s’adressait déjà aux bibliothèques publiques, universités et institutions gouvernementales, ainsi qu’aux « hommes d’affaires » pour leurs lectures en chambre d’hôtels lors de leurs déplacements professionnels. L’offre Printon-Demand des débuts sera étendue aux aéroports, mais les éditeurs resteront frileux envers ce nouveau service digital. La version web PressDisplay est lancée en 2003, puis elle est renommée par la suite PressReader pour devenir un kiosque « all-you-can-read » donnant un « accès illimité », pour un prix unique, à des milliers de contenus presse. Aujourd’hui, le réseau de partenaires « B2B » – hôtels (1), avions (2), bibliothèques publiques (3), bateaux de croisière (4), … – rend accessible la plateforme dans 10.514 endroits dits hotspots dans plus de 140 pays. Moyennant 29.99 euros par mois, ce kiosque numérique (Web, Android, iOS) dispose à ce jour de 7.376 titres sous la forme de journaux, de magazines ou même d’ebooks, grâce à des accords passés avec plus 1.500 éditeurs. Dernier en date : Le Monde, qui a rejoint les quotidiens espagnol El País, britannique The Guardian, américain New York Times, et bien d’autres. Le premier quotidien français a noué avec Press-Reader un partenariat annoncé le 23 mai pour y mettre « l’édition quotidienne du Monde, ainsi qu’une édition compilée du contenu en langue anglaise » (5).
Pour Le Monde, c’est une première après avoir toujours refusé d’aller sur les kiosques numériques tels que Cafeyn ou ePress (Readly). Contacté par Edition Multimédi@, Louis Dreyfus, président du directoire du groupe Le Monde, s’est défendu d’avoir changé d’avis : «Le Mondeet ses publications ne seront jamais sur des kiosques BtoC [s’adressant aux consommateurs, ndlr] qui sont destructeurs de valeur. Le Monde est commercialisé en BtoB [via des professionnels, ndlr] sur un kiosque numérique[PressReader] à l’intention de quelques secteurs. Et seulement ça ». @

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