En fait. Le 6 septembre, Patrick Drahi a évoqué pour la première fois l’éventualité de vendre tout ou partie du deuxième opérateur télécoms français – après l’avoir exclu les 7 et 8 août. Cette réflexion a été confirmée le 7 aux élus de SFR. De là à passer de quatre à trois opérateurs comme en rêve le marché…
En clair. Passer de quatre à trois opérateurs télécoms en France, Patrick Drahi y est favorable depuis longtemps : « Je pense que ce serait mieux pour le marché français que deux opérateurs français se rapprochent pour être plus forts », avait-il plaidé lors de son audition au Sénat le 2 février 2022 devant la commission d’enquête sur la concentration dans les médias en France (1). C’était il y a une vingtaine de mois, à un moment où circulaient des rumeurs de discussions entre SFR et Free, ce que le président fondateur du groupe Altice, maison mère d’Altice France détenant SFR, avait alors démenti : « Il n’y a aucune stratégie de rapprochement. J’ai tout essayé, du point de vue de la consolidation du marché français des télécoms. (…) Mais je suis assez persévérant, dans la vie et je ne suis pas pressé ».
Pour Patrick Drahi, le passage à trois opérateurs télécoms aura lieu « tôt ou tard » car « il vaut mieux pour le marché français que deux opérateurs français se rapprochent, un jour, pour former un nouvel ensemble plus fort, plutôt que de voir l’un des quatre opérateurs français passer dans des mains étrangères ». Après avoir changé d’avis sur le sort de sa filiale SFR au sein de son groupe Altice surendetté (jusqu’à 60 milliards) et enlisé dans une affaire de corruption et de fraude fiscale (2), Patrick Drahi songe à la vendre. Devant des investisseurs à Londres le 6 septembre, il a évoqué la vente de tout ou partie du deuxième opérateur télécom français. « Est-ce que le retrait de France est une option ? (…) Oui », a-t-il dit.