En allumant ma lampe de chevet, m’est revenue avec une certaine nostalgie, mais sans regret, l’image déjà ancienne
de ma table de nuit qui était habituellement encombrée d’une montagne de livres, tous indispensables, comme autant de promesses de plaisirs de lecture. Je suis cependant surpris
de l’apparente facilité avec laquelle nous avons finalement basculé d’une culture ancestrale du livre en papier dans
une culture balbutiante du livre numérique. En amoureux précoce des livres, des librairies, des bibliothèques et des bouquinistes, collectionneur amateur d’éditions anciennes, je n’ai pourtant pas hésité un instant à saisir la promesse de cette révolution digitale, tout en en connaissant les vertigineuses implications : les changements de supports culturels ne sont en effet pas si fréquents.
« Une part importante du catalogue mondial est désormais accessible via de modestes abonnements ou même gratuitement. »